Résumé : Samia propose à Djamel de divorcer. Ce dernier est sidéré. Il ne s'attendait pas à une telle proposition de sa femme. Que s'est-il donc passé ? Samia parle-t-elle sérieusement ? Mais avant d'arriver à cette conclusion, elle devait avoir de bonnes raisons. Et il voulait les connaître. La jeune femme soupire tristement. -Eh bien, je crois que tu es assez intelligent pour deviner. -Je n'aime pas les devinettes. Va droit au but, Samia. Explique-moi donc ce désir subit de vouloir divorcer. Samia refoule ses larmes et lance : - Je suis allée consulter mon médecin aujourd'hui. - Le médecin ? Tu veux dire le gynécologue ? - Oui. Le gynécologue. Et... Elle ne put terminer sa phrase et éclate en sanglots. Djamel s'approche d'elle et lui entoure les épaules de son bras. -Je crois que je commence à comprendre. Arrête donc de pleurer. Si nous ne pouvons plus avoir d'enfants, ce ne sera pas la fin du monde. Nous avons Maya. Dieu nous a fait un très beau cadeau. Ne trouves-tu pas que cela soit suffisant ? Samia renifle et se remet à pleurer. -Oui. Dieu nous a offert Maya. On a bien failli la perdre celle-là aussi. -Certes, mais tout ça, c'est du passé. Maya est aujourd'hui une jolie petite fille, intelligente et en bonne santé. Que pourrons-nous désirer de plus ? -Un héritier. Tes parents veulent un héritier, Djamel. Et ils ont raison. Déjà qu'ils ne sont plus tout jeunes. Excédé, le jeune homme s'écrie : -Cela commence vraiment à devenir une obsession chez toi cette histoire d'héritier ! Je ne veux plus de cet héritier, moi. Je t'ai toi et Maya, et notre bonheur est envié par des dizaines de couples dans notre entourage. -Oui. Je le sais. Mais en tant que fils unique, tu es en droit de penser à l'avenir du patrimoine familial. Tu devrais plutôt penser à... te remarier et à avoir d'autres enfants. Djamel se lève. -Tu perds la tête, Samia. Je vois que tu es encore sous le choc des révélations de ce médecin. Qu'a-t-il bien pu te dire ? -Que mon utérus a subi des dégâts irréversibles. Et que je ne pourrai plus jamais enfanter. Le jeune homme se met à arpenter le salon de long en large. -Et c'est pour cette seule raison que tu veux me quitter ? Samia avait les yeux rougis par les larmes. Ses joues avaient pris une couleur pourpre et ses lèvres tremblaient. -Je t'aime tant Djamel que ton bonheur passe avant le mien. Djamel revient vers elle et la prend dans ses bras. - Oh ma chérie ! Oh ma poupée de sucre ! Si tu penses à mon bonheur, tu ne devrais jamais penser à me quitter. Tu sais bien que nos sentiments sont partagés et que plus rien au monde ne pourra nous séparer. Tu es folle de penser que je vais consentir à divorcer. Elle soupire. -Je savais que la partie ne serait pas facile. Mais Djamel, pense donc un peu à toi. -Que veux-tu dire ? -Je veux que tu aies d'autres enfants qui pourront plus tard profiter de tous tes biens et de ceux qui te seront légués par tes parents. -Tu oublies Maya. -Non. Mais dans notre société, les garçons sont mieux lotis que les filles, et puis ta mère ne cesse de le répéter. Djamel étreint sa femme et murmure : -C'est elle qui est la cause de tous nos malheurs. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.