RESUME : Samia propose à Djamel de divorcer. Ce dernier est sidéré. Il ne s'attendait pas du tout à une telle proposition de sa femme. Que s'est-il donc passé ? Samia parle-t-elle sérieusement ? 44eme partie La jeune femme soupire tristement. - Eh bien je crois que tu es assez intelligent pour deviner. - Je n'aime pas les devinettes. Va droit au but Samia. Explique-moi donc ce désir subi de vouloir divorcer. Samia refoule ses larmes et lance : - J'ai été voir le médecin aujourd'hui. - Le médecin ? Tu veux dire le gynécologue ? - Oui. Le gynécologue, et… Elle ne put terminer sa phrase et éclate en sanglots. Djamel s'approche d'elle et lui entoure les épaules de son bras. - Je crois que je commence à comprendre. Arrête donc de pleurer. Si nous ne pouvons plus avoir de gosses, ce n'est pas la fin du monde. Nous avons Maya. Dieu nous a fait un très beau cadeau, ne trouves-tu pas que cela est suffisant ? Samia renifle et se remet à pleurer. - Oui, Dieu nous a offert Maya. On a bien failli la perdre celle-là aussi. - Oui, mais nous l'avons. Elle est notre seule enfant certes. Mais elle est belle, intelligente, en bonne santé. Que pourrons-nous désirer de plus ? - Un héritier… Tes parents veulent un héritier, Djamel. Et ils ont raison. Déjà qu'ils ne sont plus tout jeunes. Djamel s'écrie hors de lui : - Cela commence vraiment à devenir une obsession chez toi cette histoire d'héritier. Je ne veux plus de cet héritier moi. Je t'ai toi et Maya, et je crois que notre bonheur est envié par des dizaines de couples dans notre entourage. - Oui, je le sais, mais en tant que fils unique, tu es en droit de penser à ton avenir, à l'avenir du patrimoine familial. Tu…Tu devrais plutôt penser à… te remarier et à avoir d'autres enfants. Djamel se lève. - Tu perds la tête, Samia. Je vois que tu es encore sous le choc de cet après-midi. Qu'a bien pu te dire ce médecin ? - Que mon utérus a subi des dégâts irréversibles. Et que… et que je ne pourrais plus jamais enfanter. Djamel se met à arpenter le salon de long en large. - Et c'est pour cette seule raison que tu veux me quitter ? Samia avait les yeux rougis par les larmes. Ses joues avaient prit une couleur pourpre et ses lèvres tremblaient. - Je t'aime tant Djamel que ton bonheur passe avant le mien. Djamel revient vers elle et la prend dans ses bras. Il se met à la bercer et à l'embrasser. - Oh, ma chérie… Oh, ma poupée de sucre. Si tu penses à mon bonheur, tu ne devrais jamais penser à me quitter. Tu sais bien que nos sentiments sont partagés et que rien au monde ne pourra nous séparer. Tu es folle de penser que je vais consentir à divorcer. - Je savais que la partie ne serait pas facile. Mais, Djamel, pense donc un peu à toi. - Que veux-tu dire ? - Je veux que tu aies d'autres enfants qui pourront plus tard profiter de tous tes biens et de ceux qui te seront légués par tes parents. - Tu oublies Maya… - Non. Mais dans notre société, les garçons sont bien plus reconnus que les filles, et puis ta mère ne cesse de le répéter. Djamel serre davantage sa femme dans ses bras. - C'est elle qui est la cause de tout ça. Y. H. (À suivre)