Le ministre burkinabè de la Défense, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, a exprimé jeudi, le besoin de renforcer l'armée, face au terrorisme. "Nous avons besoin d'au moins 10 000 nouveaux éléments pour renforcer l'armée", a dit le général Dembélé, cité par l'agence Afrique Presse, AP. Le ministre a évoqué l'urgence du renforcement de l'effectif des FAMas "pour mieux faire face au terrorisme. Et permettre aux militaires régulièrement déployés sur le terrain de "souffler un peu", et "de récupérer". Jeudi, trois soldats burkinabés ont été tués au cours de deux attaques quasi simultanées dans les localités de Kelbo et Namissiguima (nord du Burkina Faso). Une opération de ratissage, menée par les soldats appartenant aux forces de sécurisation du Nord était en cours, avaient précisé des sources sécuritaires. Le Burkina Faso est régulièrement le théâtre d'attaques terroristes depuis début 2015. Le Nord et l'Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Au total, les attaques attribuées aux groupes terroristes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) ont fait près de 700 morts depuis début 2015 et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU. En novembre, les forces de défense et de sécurité ont annoncé avoir tué 50 terroristes lors de plusieurs opérations. Pour tenter de faire face à ces attaques récurrentes, le président burkinabè Roch Marc Christian a appelé début novembre "à la mobilisation générale contre le terrorisme" et annoncé "le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace".