Les quantités d'eau destinées à la deuxième wilaya du pays restent insuffisantes. Lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée avant-hier à Sétif, le ministre des Ressources en eau, Ali Hamam, a indiqué que la solution pour un approvisionnement régulier en eau de la région sud de la wilaya, dont les communes de la daïra de Aïn Azel, est la réalisation de deux nouveaux barrages. Cependant, cette déclaration a étonné certains membres de la délégation qui savent que pour la loi de finances 2020, le gouvernement n'a pas prévu de projets pour le secteur des ressources hydriques. Un député a indiqué que faire une telle déclaration relève des promesses qui ne seront pas tenues, car la population de la région est fatiguée d'attendre une goutte d'eau du robinet. Il est à noter que le secteur de l'hydraulique à Sétif a consommé plus que le secteur des travaux publics sans pour autant réaliser les objectifs escomptés. Les quantités d'eau destinées à la deuxième wilaya du pays restent insuffisantes. Par ailleurs, nous avons appris qu'en dépit des projets réalisés à Tizi n'Béchar et Amoucha, l'approvisionnement est toujours perturbé. La quantité pompée n'a pas dépassé 200 litres par seconde sans parler du retard dans la réalisation. Sur un autre volet, la distribution d'eau dans les communes de Aïn El-Kébira, Dehamcha, Ouled Adouane et Aïn Touila est assurée un jour sur cinq. Les réservoirs réalisés dans le cadre de l'amélioration de la distribution à Aïn El-Kébira ne sont toujours pas livrés à l'ADE (Algérienne des eaux) pour leur exploitation afin de mettre fin au calvaire que vivent quotidiennement les citoyens de la région, et qui a été plusieurs fois la cause de fermeture de la route. Pis encore, plusieurs conduites sont obstruées par le calcaire ou carrément endommagées, a-t-on appris des habitants de la région. Les habitants de 16 communes de l'est de la wilaya de Sétif sont sur des charbons ardents en attendant la concrétisation du système et des grands transferts d'eau du barrage de Tachouda à partir du barrage de Tebbalout (wilaya de Jijel), qui a été l'objet de visites de 6 ministres depuis son lancement. Rappelons qu'outre l'approvisionnement des ménages, le transfert permettra l'irrigation de 40 ha de terres agricoles de la région. Les habitants de la wilaya s'interrogent aussi sur l'arrêt du pompage à partir du barrage d'Ighil Emda (wilaya de Béjaïa) pendant plus de 5 mois, au moment où l'eau du premier barrage se déverse dans la mer, sans parler de la durée dudit projet qui devait être achevé en 2014. Il est à noter que dans la région nord de la wilaya, notamment à Bouabdès, Guenzet et Tizi n'Brahem, à laquelle les responsables ont promis un approvisionnement à partir du barrage de Tichi Haf, l'eau ne coule dans les robinets qu'un jour sur huit. Le chef-lieu de wilaya n'est pas épargné par la mauvaise gestion des ressources en eau, car l'approvisionnement en eau à partir de Aïn Zada est très perturbé à cause de la quantité qui reste insuffisante, sans pour autant que les responsables défendent le quota réservé à la wilaya qui compte près de 2 millions d'habitants.