Le coach du CSC n'a pas mâché ses mots à l'encontre de la direction, juste après la fin de la rencontre face à l'Entente sétifienne, à l'issue de laquelle ses poulains se sont brillamment illustrés avec à la clé une belle victoire (3-1). "Notre victoire est méritée face à un bon adversaire. Le score aurait pu être plus large si on avait su concrétiser les occasions créées. Je remercie mes joueurs qui ont fait preuve d'un esprit irréprochable, et j'étais certain qu'ils allaient faire un match irréprochable", indique-t-il. Revenant sur les dernières déclarations du directeur général Rachid Redjradj, qui avait mis dans la balance son départ si Lavagne reste, le technicien français enfonce le clou : "Pour le moment, j'attends la décision de la direction. S'ils veulent me limoger, OK, mais si ce n'est pas le cas, ce sera à la personne qui veut le faire de partir, sinon elle ne sera plus crédible. Moi, j'estime avoir fait mon travail du mieux que j'ai pu, et je rappelle à ceux qui ont la mémoire courte que lorsque je suis venu, le CSC avait peur d'être la risée de l'Algérie en Ligue des champions, mais nous sommes arrivés en quart de finale avec des prestations mémorables. J'ai fait mon travail en tant que professionnel avec beaucoup d'envie, avec des joueurs exemplaires." Et de poursuivre : "Pour moi, ce directeur général ne pense qu'à son intérêt personnel. Il est venu avec l'idée de faire son petit bizness et me virer, mais malheureusement pour lui, nous avons gagné contre la JSK et le CRB, et aujourd'hui avons battu l'ESS, ce qui a chamboulé ses plans. Je pense à mon avis qu'il a mal choisi son moment pour nous créer des problèmes, car il se devait d'abord de mettre les moyens afin de permettre au groupe de travailler dans une certaine sérénité et le protéger contre la vindicte des pseudo-supporters aux entraînements. Si je dois partir, je partirai la tête haute, avec le sentiment du devoir accompli. Figurez-vous que lors des derniers 8 matchs, on est la meilleure équipe puisqu'on a engrangé 16 points contre 15 pour le CRB qui est leader. Je pense qu'on aurait pu faire mieux si on n'avait pas raté notre début de championnat, à savoir les 4 premiers matchs de championnat à cause de l'ex-manager Boukhedena, où l'on a pris seulement 2 points. Puis, juste après son départ, les choses sont reparties et nous avons réussi à enchaîner les bons résultats, ce qui fait que nous sommes au pied du podium. J'estime donc que dans l'ensemble nous n'avons pas été ridicules malgré les conditions difficiles." Le directeur sportif Medjoudj en a eu également pour son grade : "Medjoudj n'a aucune compétence pour me juger, ni juger mon travail. En France, il s'occupait avant de venir des jeunes catégories d'une équipe de l'équivalent de la 6e ou 7e division amateur, et comme c'est l'ami du directeur général il se retrouve propulsé directement directeur sportif d'un club de Ligue 1 professionnelle, et on ose parler de niveau ! Je suis vraiment sidéré." Concernant ses indemnités qui seraient exorbitantes en cas de limogeage, Lavagne précise : "Un contrat reste un contrat et on doit le respecter. J'avais un poste au Havre comme directeur de formation à 8000 euros par mois, mais je l'ai laissé pour un contrat de 18 mois, car le terrain me manquait. Je voulais relever un autre challenge, surtout avec la Champions League africaine." Autrement, si la direction du CSC veut le limoger, il faudra casquer.