Quelques jours après l'annonce du nouveau découpage administratif du pays, faisant ainsi passer le nombre de wilayas de 48 à 58, en plus de la création de 44 wilayas déléguées, les habitants de la commune d'El-Anasser, à 4 km du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ont organisé un sit-in devant le siège de l'APC pour protester contre leur rattachement à la nouvelle wilaya déléguée Ras El-Oued. "Le tout est censé sortir les territoires enclavés de la situation d'isolement qu'ils vivent et permettre de rapprocher l'administration du citoyen. Mais pour nous, les habitants d'El-Anasser, c'est un autre calvaire qui s'ajoute", disent les protestataires. "Notre commune est à 3 km de Bordj Bou-Arréridj et 36 km de Ras El-Oued", ajoutent-ils, en précisant qu'ils félicitent les habitants de Ras El-Oued pour cet acquis. Les protestataires ont refusé ce découpage et demandent des hautes autorités de l'Etat de revoir leur copie et à ce qu'ils restent rattachés à la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. "Nous sommes la seule commune qui est divisée entre 4 daïras : la sûreté rattachée à Bordj Ghedir, la gendarmerie à El-Hammadia, la justice à Ras El-Oued, la santé et l'agriculture à Bordj Bou-Arréridj et administrativement à Bir Kasdali, et maintenant ils veulent nous ajouter un autre calvaire", tient à préciser un ancien P/APC de la commune. "Il est intolérable que nous soyons encore les oubliés des autorités d'Alger", tonne un autre citoyen. Pour les autorités locales, ce sujet les dépasse. C'est un problème national qu'ils vont transmettre aux décideurs. Les habitants de cette commune attendent un geste de la part du ministère de l'Intérieur.