Sonné par un score auquel il ne s'attendait probablement pas, le président de Talaie El-Houriat ne compte pas introduire de recours. Il a appelé ses soutiens au calme et à la sérénité car, argumente-t-il, "on veut la stabilité du pays et rester fidèle au serment des chouhada". Crédité de seulement 10,55% des suffrages exprimés, l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis n'a pas souhaité, hier, commenter les résultats du scrutin présidentiel, ni les conditions de son déroulement. Le candidat, trois fois malheureux, s'est contenté d'une brève déclaration centrée sur les raisons qui l'ont poussé à présenter sa candidature et sur le projet politique autour duquel il espérait fédérer les Algériens, tout en s'abstenant de répondre aux questions des journalistes. Entouré de son staff et de quelques chefs de parti qui l'ont soutenu, à l'instar de Tahar Benbaïbèche, président d'El-Fadjr El-Djadid, Ali Benflis a également laissé entendre qu'il se retirerait de la vie politique, après avoir réuni une dernière fois, dans les prochains jours, les cadres dirigeants de sa formation politique, Talaie El-Houriat, pour évaluer la situation politique du pays et les perspectives d'avenir du parti dans ce contexte. "Je m'adresse à cette jeunesse qui milite avec ardeur, dévouement et conviction au sein de Talaie El-Houriat, pour lui dire que l'heure de prendre ses responsabilités est venue", a-t-il déclaré sur un ton énigmatique. Et d'ajouter : "Les hommes viennent et partent, mais les causes et les convictions restent." Il a ensuite exprimé ses vifs remerciements aux militants de son parti et à ceux qui ont adhéré à son programme électoral et voté pour lui, ainsi qu'aux partis et personnalités politiques, lui ayant apporté leur appui dans ce qui s'apparente à la dernière aventure électorale de l'ancien Premier ministre. Sonné par un score auquel il ne s'attendait probablement pas du tout, Ali Benflis ne compte pas non plus introduire de recours, remerciant l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) pour "les efforts fournis". Il a appelé, en outre, ses soutiens au calme et à la sérénité, car, argumente-t-il, "on veut la stabilité du pays et rester fidèle au serment des chouhada". Dans sa déclaration, Ali Benflis a affirmé qu'il a participé au dernier scrutin présidentiel du 12 décembre par "devoir", convaincu que "la crise actuelle est sans conteste la plus dangereuse sur l'Etat national", précisant qu'à travers sa candidature il "espérait devenir un président rassembleur de tous les Algériens autour d'un Etat national et de son unité et sa souveraineté". Suite à quoi, il a quitté précipitamment la salle, serrant la main au passage à quelques journalistes, sous les cris de ses militants "Benflis chahid", pour s'enfermer dans son bureau avec quelques-uns de ses proches.