Peu avant 10h30, ils étaient déjà des centaines de manifestants à se rassembler à la Place des martyrs, pour ce 43e mardi de marche des étudiants contre le système en place. Des débats sur la situation actuelle du pays ont été improvisés par des gens âgés, en attendant que la marche ne prenne son cours. Le principe de pacifisme, qui vaut pour chaque marche, a été rappelé dès le matin. A 11h, les manifestants entament leur marche en se dirigeant vers le centre de la capitale. Pour exprimer leur solidarité avec les manifestants qui ont été blessés notamment à Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès, lors des derniers affrontements avec la police, les étudiants ont bandé leurs yeux. Les étudiants ont aussi exprimé leur solidarité avec les Oranais, violemment réprimés vendredi dernier, en scandant « ya lawharna bravo alikoum w'el djazair taftakher bikoum (bravo les oranais l'Algérie est fière de vous)». Au fur et à mesure que la marche progressait, de nombreux citoyens de passage y adhéraient. Arrivés à la place l'Emir Abdelkader, les manifestants ont réitéré leur refus du dialogue avant la libération des détenus d'opinion en scandant «libérez les otages, pas de chantage ». Arrivés à la rue EL khatabi, les contestataires marquent une halte suite à un appel lancé par un groupe d'étudiants. Le débat est ouvert : «La saison 2 de notre Hirak commence maintenant. Nous devons nous organiser et éviter de leur donner l'occasion de nous diviser». Vers 14h, les manifestants ont commencé à se disperser. Aucune arrestation n'a été enregistrée. Kenza Sifi