Le groupe Sonelgaz poursuit la mise en œuvre de sa stratégie d'intégration nationale grâce à ses partenariats gagnant-gagnant avec des groupes industriels internationaux spécialisés dans la production des équipements de haute technologie. Ce qui a permis à l'entreprise nationale de l'électricité et du gaz de développer une industrie de sous-traitance locale via ses filiales suivant ses divers métiers. C'est l'objectif recherché d'ailleurs du contrat signé hier entre la Société de Maintenance des équipements industriels (MEI), filiale du groupe Sonelgaz, et General Electric (GE). Il s'agit d'une commande d'un montant de 7 millions de dollars, de pièces de rechange nobles de haute technologie et à forte valeur ajoutée, fabriquées localement, pour les besoins des installations énergétiques gérées par le groupe américain en Algérie ainsi que ses clients à l'étranger. Cette commande entre dans le cadre du contrat volume de vente des pièces de rechange fabriqué par MEI après la finalisation du processus de qualification de ses ateliers en 2019 par GE. Des discussions, faut-il le rappeler, ont été engagées en 2016 avec la société Geat, fruit du partenariat entre Sonelgaz et GE, pour mettre en place un contrat de maintenance à long terme des centrales équipées de turbines à gaz. Les commandes vont augmenter progressivement pour atteindre un montant annuel de 90 millions de dollars. Mieux, sur une période de 20 ans, entre 2017 et 2037, le montant peut aller jusqu'à un milliard de dollars. En termes plus clairs, le contrat d'achat MEI/GE prévoit un plan de charge pluriannuel couvrant une période de 20 ans à partir de 2017. "Sonelgaz a adopté une stratégie fondée sur le développement de tous les axes permettant de couvrir à long terme les besoins du pays en énergie. Nous travaillons donc à assurer la continuité d'un approvisionnement fiable et de qualité permettant de satisfaire les besoins domestiques de nos populations et de développer des activités économiques", expliquera, dans son allocution, Chaher Boulakhras, P-DG du groupe Sonelgaz. Les pièces de MEI seront même exportées sous le label et via le réseau de GE avec toutes les certifications requises, d'autant plus que les ateliers (MEI) situés à M'sila ont été mis aux standards du constructeur américain dans le cadre du processus de qualification (et de certification), finalisé en 2019 par GE. Ce contrat fera gagner au groupe quelque 250 millions de dollars ; une somme dépensée auparavant par l'autre filiale, SPE (Société de production de l'électricité), pour le paiement des pièces importées. Dans une première étape, le taux d'intégration se situerait autour de 30%, soulignera M. Boulakhras et augmentera progressivement jusqu'à 100%. "Nous nous sommes appliqués à abandonner graduellement les usines clé en main pour les ouvrages complexes et avons domicilié petit à petit et autant que faire se peut la fabrication en Algérie. Idem pour les activités liées à l'engineering et à l'approvisionnement", affirmera Chaher Boulakhras. Cette nouvelle vision donne la capacité à Sonelgaz de réaliser des projets complexes en lots totalement décomposés. "Cette décomposition des lots favorisera la fabrication locale de nombreux autres composants et l'émergence localement de nouvelles petites entreprises et de sous-traitants", relèvera encore le P-DG de Sonelgaz. Pareils partenariats ont été, faut-il le préciser, concrétisés avec des firmes étrangères pour la fabrication de turbines à gaz, à vapeur (Geat), de transformateurs de grandes puissances (Vijai Electricals Ltd), de chaudières de récupération (Imetal et BHI de la Corée du Sud), d'isolateurs électriques…