Les présentations de manifestants devant la justice continuent. Ils étaient, en effet, plusieurs dizaines à être déférés, hier, devant différentes juridictions du pays et accusés quasiment des mêmes griefs, à savoir attroupement ou manifestations. C'est le cas d'une quinzaine de manifestants d'Adrar qui ont été présentés devant le juge d'instruction. Leur crime ? Avoir manifesté le jour de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. Ils sont poursuivis d'entraves au bon déroulement du vote et des activités de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Ces manifestants ont été, fort heureusement, relaxés par le juge qui n'a retenu aucune accusation contre eux. Cette relaxe vient aussi après celle dont a bénéficié Garidi Hamidou, 76 ans, arrêté depuis le mois de septembre et accusé, pour rappel, d'atteinte à l'unité nationale. Le juge du tribunal d'Hussein-Dey a décidé, hier, de le relaxer. Pour sa part, le verdict du jeune poète de "la révolution du sourire", Mohamed Tadjadit, incarcéré depuis quelques semaines à la prison d'El-Harrach, est attendu pour aujourd'hui. À Tlemcen, une jeune manifestante, Nour El-Houda Oggadi, a été convoquée par la police de la ville. D'aucuns craignaient sa présentation, aujourd'hui, devant le procureur de la République. Selon des informations, le procureur aurait décidé sa mise sous contrôle judiciaire. À signaler que les détenus d'opinion arrêtés le 21 juin dernier et condamnés à un an de prison, dont six mois fermes, devraient quitter la prison d'El-Harrach au début de la semaine prochaine. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), ces détenus devraient être libérés le lundi 23 décembre.