Le Front Polisario organise, à partir d'aujourd'hui et durant 5 jours, son 15e congrès à Tifariti (territoires sahraouis libérés), sous le slogan "Combat, résistance et sacrifice pour parachever la souveraineté de l'Etat sahraoui", a rapporté l'APS. Précédé par plusieurs conférences préparatoires, ce congrès intervient dans un contexte particulier, marqué notamment par la persistance d'une situation de blocage du processus de règlement du conflit au Sahara occidental, en raison du refus du Maroc de la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, comme cela devait l'être et est exigé par les Sahraouis et de nombreux membres de la communauté internationale. Face à ces blocages, qui ont entravé, entre autres la mission onusienne de la Minurso, le 15e congrès ainsi sera l'occasion par le Front Polisario de remettre encore sur la table l'option de la lutte armée. Pour le président du Comité préparatoire du Congrès, Khatri Adouh, "le Congrès sera l'occasion pour passer en revue toutes les options, notamment les moyens d'accélérer le plein exercice des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l'indépendance", comme l'ont souligné de nombreux responsables sahraouis, dont le Premier ministre Mohammed El-Ouali Akkeik. Les participants aux conférences préparatoires ont été unanimes à relever l'impératif de conférer une plus grande importance à l'institution militaire et d'accorder de l'intérêt au combattant sahraoui, appelant à mettre en avant la revendication du peuple sahraoui à la liberté et l'autodétermination à travers des positions décisives pour régler la question sahraouie. Après plus de 28 ans de cessez-le-feu signé entre le Front Polisario et le Maroc sans atteindre l'objectif escompté, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, le Front populaire souligne qu'il ne peut continuer à traiter de la même manière avec les efforts de l'ONU, à moins que le Conseil de sécurité n'assume sa responsabilité et ses engagements de mettre en œuvre toutes les dispositions établies dans le plan de l'accord ONU-UA, approuvé en 1991. L. M./APS