à peine le décès d'Ahmed Gaïd Salah annoncé, la présidence de la République annonce la nomination de Saïd Chengriha, comme chef d'état-major par intérim. Le nouveau chef de l'armée, né en 1945 à El-Kantara, à Biskra, ne déroge pas à la règle non écrite qui fait que depuis 1989, le chef d'état-major de l'ANP est issu du commandement des forces terrestres. Mais contrairement à son prédécesseur, Saïd Chengriha est le premier chef de l'armée qui n'est pas issu de la guerre de Libération. Il a intégré l'armée en 1964 après avoir obtenu son baccalauréat. Après un passage à l'Ecole normale supérieure de Bouzaréah, l'homme est entré à l'Académie interarmes de Cherchell pour une longue formation d'officier. Il a occupé diverses responsabilités au sein de l'ANP. Il a été notamment longuement chef de la 3e Région militaire (Béchar) avant d'être nommé, en juillet 2018, chef des forces terrestres. Des militaires et anciens camarades qui l'ont côtoyé décrivent un homme "intègre" et "aimable". Il aura la lourde charge de conduire l'ANP dans une période très sensible. Ceux qui le connaissant disent que l'homme n'est pas trop intéressé par la politique et il est "profondément républicain" dans sa conception de l'Etat. Les observateurs s'attendent à ce qu'il soit confirmé "dans les prochains jours" comme chef d'état-major de l'ANP.