Des étudiants, présumés victimes des violences subies lors de la marche de vendredi dernier à Oran, ont tenté de porter plainte hier après-midi auprès des services de police. "Une vingtaine d'étudiants se sont présentés à la sûreté de wilaya pour porter plainte contre leurs agresseurs mais ils ont été déboutés et orientés vers la 16e sûreté urbaine (commissariat du Front de mer). Là aussi, les officiers ont refusé d'enregistrer les plaintes en renvoyant les étudiants au procureur de la République", a confié à Liberté un des animateurs du hirak oranais qui coordonne l'opération de dépôt de plaintes de "l'ensemble de ceux qui estiment avoir été agressés verbalement ou physiquement". Une affirmation qui a surpris le responsable de la communication de la sûreté de wilaya. "Il peut y avoir des considérations de compétences, mais les citoyens peuvent déposer leurs plaintes dans n'importe quel commissariat du centre-ville", nous a-t-il affirmé par téléphone. Les plaintes que les étudiants s'apprêtent à déposer aujourd'hui auprès du procureur de la République près le tribunal correctionnel de Cité Djamel, sont "accompagnées d'images et d'enregistrements vidéo" qui accablent plusieurs individus dont, affirme-t-on, un proche du président de l'Association la Radieuse, réputée pour évoluer dans l'entourage du pouvoir. "Nous avons de quoi démontrer l'implication de cet énergumène dans les violents assauts perpétrés contre des manifestants pacifiques vendredi dernier", a encore assuré le hirakiste qui affirme que de nombreuses autres plaintes, émanant de citoyens de divers horizons, sont en préparation contre les agresseurs du vendredi.