Les services de la concession de distribution de Jijel relevant de la Société algérienne de l'électricité et du gaz (Sadeg) du groupe Sonelgaz ont tiré la sonnette d'alarme sur les agressions de ses infrastructures aussi bien électriques que gazières, à l'occasion d'une journée de sensibilisation à ce phénomène, tenue récemment à Jijel en présence des directions exécutives, des APC et des chefs de daïra. Jusqu'au mois de novembre 2019, ils ont recensé 1304 cas d'agression du réseau électrique. Ces agressions ont été à l'origine de 22 accidents de coupures d'électricité de la moyenne tension, ce qui représente 22,91% de l'ensemble des accidents enregistrés durant la même période. Quant aux atteintes portées aux infrastructures du gaz, elles représentent 462 cas, dont 17 sont de nature très dangereuse, 13 dangereuses et 372 moyennement dangereuses. Le district le plus touché par ces agressions reste celui de Taher avec 241 cas d'agressions, suivi de celui d'El-Milia avec 166 cas et Jijel avec 55 cas. Pour le réseau de gaz, il convient de noter que les agressions viennent des constructions érigées à proximité des conduites gaz : 52% des atteintes enregistrées sont signalées à Taher, 36% à El-Milia et 12% à Jijel. Ce phénomène est devenu un fait accompli constaté à longueur d'année avec des constructions réalisées tout près de ces réseaux ou sur les réseaux même de distribution du gaz en l'absence de mesures de dissuasion de la part des autorités concernées. Le comble est que ces constructions finissent par être raccordées à l'électricité et au gaz, en dépit des dangers qu'elles représentent sur les réseaux agressés. Jusqu'au mois de novembre 2019, 1620 clients ont été directement touchés par les agressions du réseau de gaz, un nombre qui était de 2722 en 2018. Pour faire face à cette situation, les services concernés interviennent souvent pour mener des campagnes de sensibilisation dans l'espoir de mettre un terme à ces agressions. Mais face aux situations les plus dangereuses, ils interviennent pour opérer un déplacement des réseaux agressés avec recours à la justice. Amor Z.