Une conférence, un récital poétique et une représentation théâtrale ont été le menu quotidien des villageois, qui n'ont pas manqué d'affluer en nombre. Le chef-lieu de la commune d'Aït Boumehdi s'est départi le long de quelques jours, soit la durée des journées culturelles initiées par l'association culturelle locale, avec la morosité ambiante caractérisant le quotidien de ses habitants. En effet, depuis lundi dernier et ce, jusqu'à samedi, coïncidant avec le 49e anniversaire du Congrès de la Soummam, l'école primaire Hocine-Kazouh a été le théâtre de journées durant lesquelles se sont alternées plusieurs activités d'animation, de culture et de bienfaisance. Ainsi, les membres de Tafsut n'80, l'association culturelle du village qui a signé de façon qualitative son retour au bout d'une assez longue période d'hibernation, n'ont-ils pas peaufiné, pour ce faire, unmenu assez riche et surtout diversifié qui s'est étalé sur six journées ? Aux côtés des traditionnelles expositions- vente de divers produits artisanaux, entre autres bijoux, tapis et poteries kabyles, qui ont été présentés par des artisans principalement locaux avec la présence, néanmoins, de certains de leurs collègues d'autres localités, et de séances ventes-dédicaces avec les poètes Linda Koudache et Slimane Belharet, activités qui se sont étalées le long des journées du Carrefour, le programme à prévu pour chaque soirée, à la faveur de la fraîcheur, un cocktail d'activités culturelles et d'animation. Une conférence, un récital poétique et une représentation théâtrale ont été le menu quotidien des villageois, qui n'ont pas manqué d'affluer en nombre, replongeant le village dans la fabuleuse ambiance d'il y a quelques années avant que l'immobilisme ne prenne le dessus. L'on a retenu ainsi la conférence de Abdeslam Abdennour qui a disserté sur la poésie de Cheikh Mohand-Oulhocine, celle du neveu de Abane Ramdane qui a brossé le parcours de l'architecte de la glorieuse révolution armée ayant débouché sur l'Indépendance du pays du joug colonial français, que fut ce digne fils de la Kabylie, ainsi que celles d'un juriste, d'un médecin et d'un psychologue locaux qui ont traité, respectivement, du tant controversé code de la famille et des fléaux sociaux. Pour la dernière journée, les organisateurs de ces activités qu'ils ont intitulées “Carrefour culturel”, comme pour l'inscrire dans la durée sous forme de rendez-vous annuel, ont concocté une action de bienfaisance qui a consisté en une campagne de circoncision collective au bénéfice des enfants au nombre d'une quinzaine, issus du village et même de ceux environnants. Une troupe folklorique s'est chargée d'animer cette cérémonie avant que la très nombreuse assistance, parmi laquelle l'on a relevé la présence de nombre de personnes de la très large diaspora du village établie un peu partout à travers le pays, voire au-delà des frontières, dont notamment le directeur général de l'ISGP (Institut supérieur de la gestion et de la planification), Hamouche Raked, et le directeur de la rédaction de notre confrère El Watan, Ali Bahmane, ne soit conviée à une waâda. Peu après, une chorale et des chanteurs ont pris le relais pour un gala qui a clôturé cette manifestation, pour laquelle ses initiateurs se sont démenés depuis bien des semaines pour sa tenue, de son premier défi, le second étant bien entendu sa réussite, ce qui a été le cas, à la juger dans son ensemble. À noter que les organisateurs ont eu l'agréable surprise d'accueillir, dans l'après-midi de jeudi dernier, le maquisard de la chanson amazigh et néanmoins leader du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie), Ferhat M'henni, qui, sur l'insistance de ses hôtes, a gratifié l'assistance de deux de ces chansons. Assirem K.