Certains quartiers de la commune côtière de Beni Haoua, située à une centaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, ont besoin d'être sérieusement pris en charge, notamment en matière de développement local. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs de ses habitants, les quartiers de Tamezguida et de Bouhidjeb souffrent cruellement d'une marginalisation caractérisée de la part des élus communaux locaux. "C'est surtout l'état dans lequel se trouvent certaines routes dont celle qui relie les deux localités en question qui agace profondément la population locale. D'une distance qui ne dépasse pas 5 km, cette route présente de sérieuses dégradations à différents niveaux. Non seulement ce sont les automobilistes qui trouvent d'énormes difficultés lorsqu'ils l'empruntent, mais également les piétons qui souffrent le martyre à longueur d'année en raison de son état lamentable. Les propriétaires de voitures et surtout de bus évitent de l'utiliser, car à chaque fois les dégâts causés à leurs véhicules demeurent importants et les réparations délicates et coûteuses. D'ailleurs, c'est pour cette raison que le transport scolaire se pose avec acuité dans ces deux localités", témoignent avec douleur de nombreux citoyens à Tamezguida et à Bouhidjeb. Et justement concernant la situation dans laquelle se trouvent les deux écoles primaires situées non loin de ces deux localités, les déclarations recueillies aussi à Tamezguida qu'à Bouhidjeb sont inquiétantes, voire graves. "Ces deux écoles primaires qui accueillent des écoliers de toute la région manquent cruellement de cantines scolaires et sont dépourvues de chauffage. Cette carence ne permet pas aux écoliers d'étudier dans les normes. En matière de restauration, ces derniers consomment quotidiennement des repas froids, alors que dans leurs classes ils grelottent de froid qui sévit durement dans cette région en cette période", expliquent plusieurs habitants, dont de nombreux parents d'élèves. Ces derniers ajoutent aussi que toutes les doléances adressées aux responsables du secteur de l'éducation n'ont pas abouti à ce jour. "Même nos multiples sit-in que nous observons régulièrement devant le siège de notre APC pour que nos revendications soient satisfaites n'attirent l'attention d'aucun élu de notre commune. C'est pourquoi nous interpellons encore une fois le wali pour une solution définitive à nos préoccupations", rappellent nos interlocuteurs à Béni Haoua.