C'est l'histoire d'un précontrat sans aucune valeur juridique ou comment une simple approche peut se transformer en guerre ouverte entre les deux grands clubs de la ville. Même le principal intéressé, à savoir le milieu de terrain de l'ASMO Abdelkader Boutiche, un inconnu parmi les méconnus de l'obscurité de la Ligue 2, ne pensait pas avoir une si belle cote à Oran ! Ayant paraphé un précontrat avec le Mouloudia d'Oran pour rejoindre les rangs des Rouge et Blanc d'El-Hamri à l'intersaison, Boutiche, à qui il reste encore 6 mois de contrat à l'ASMO, s'est en fait attiré les foudres des dirigeants du vieux club de M'dina J'dida en même temps que la sympathie des supporters du MCO. Considérant que le joueur a trahi le club qui l'a formé et révélé au grand public, la direction de l'ASMO lui a interdit l'accès à l'entraînement avec le groupe professionnel, exigeant des excuses publiques et une prolongation de son contrat (qui expire en juin 2020) d'une saison supplémentaire, sous peine de terminer son exercice actuel dès ce mois de janvier et de rester 6 mois sans jouer. Surpris par l'attitude de ses responsables, le joueur a tout d'abord tenté de nier l'évidence, avant d'être stupéfait par les encouragements des supporters du MCO et de décider, par la suite, d'assumer pleinement son geste et de défier, au grand jour, la direction de l'ASMO. Abdelkader Boutiche a même affiché sur son profil facebook un message clair à ce propos, indiquant que sa "décision finale" était prise et qu'il "sacrifiera 6 mois pour pouvoir rejoindre le Mouloudia d'Oran et les Hamraoua". Conseillé par le manager Abdou Younès, celui-là même qui s'est vu apostropher par la FAF après s'être auto-décerné un prix imaginaire, le milieu de terrain lié à l'ASMO, mais engagé (moralement) au MCO a ainsi ranimé la rivalité entre les deux grands clubs de la ville, leurs dirigeants respectifs s'étant même échangé des accusations mutuelles à propos de cet "irrespect montré au voisin". Et vice-versa.