La wilaya de M'sila souffre de ses marchés hebdomadaires car ils ne respectent aucune norme. D'abord, la plupart des marchés ne possèdent pas les commodités nécessaires pour recevoir les visiteurs, et ceux de Sidi Aïssa et de Aïn El Hdjel en sont le meilleur exemple. Ce sont pratiquement les marchés les plus importants de la wilaya. En plus de l'insalubrité et des conditions d'hygiène minimales, il y a un autre problème plus grave encore, c'est celui de la fréquence d'ouverture. Le marché de Aïn El Hdjel, par exemple, il est ouvert pratiquement tous les jours de la semaine, ce qui cause un grave préjudice aux commerçants de la ville. Les gens, selon ces derniers, ne s'approvisionnent jamais au niveau des magasins ; ils préfèrent le marché car il y a de meilleures affaires. Pour Sidi Aïssa, le préjudice subi par les commerçants est plus important. Ainsi, ce sont des centaines de commerces qui ferment chaque mois. “C'est une véritable hécatombe”, selon un membre actif de l'union locale qui défend les artisans et les petits commerçants. Un troisième grief est retenu contre ceux qui travaillent dans les marchés : la plupart d'entre eux ne disposent pas de registres du commerce. Le même commerçant ajoute plus loin : “Bien sûr qu'ils peuvent se permettre de casser les prix quand ils ne payent aucune charge.” Les services du commerce au niveau de la wilaya doivent intervenir pour assainir la situation au niveau de ces marchés et obliger ceux qui y exercent d'être en conformité avec la loi. Slimane Aït Sidhoum