Le dossier de l'immigration clandestine semble être au centre des préoccupations du gouvernement Djerad. Une instruction, signée par le ministère des Affaires étrangères, a été adressée, avant-hier, à 30 walis, les appelant à relancer le rapatriement des migrants en résidence illégale sur le territoire national et ceux impliqués dans des réseaux de mendicité. Les wilayas concernées, selon la correspondance dont nous détenons une copie, sont El-Tarf, Annaba, Skikda, Jijel, Béjaïa, Sétif, Souk-Ahras, Guelma, Mila, Constantine, Tébessa, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Batna, Bordj Bou-Arréridj, Bouira, M'sila, Alger, Blida, Boumerdès, Tizi Ouzou, Tipasa, Tlemcen, Oran, Tiaret, Laghouat, Ghardaïa, Biskra, El-Oued et Ouargla. Ainsi, les contingents des wilayas du Centre devaient converger, hier, vers Blida, avant de reprendre la route vers Laghouat, laquelle est désignée également comme destination des autres contingents venant des wilayas de l'Ouest. L'itinéraire serait un peu long pour les wilayas de l'Est qui doivent impérativement passer par M'sila avant de rallier Laghouat, lit-on sur le document qui annonce une opération d'envergure sans pour autant donner le nombre exact de migrants concernés par ce rapatriement. Les contingents provenant de Biskra et d'El-Oued en passant par Ouargla partiront jusqu'à Ghardaïa où devraient converger les convois venant de toutes les wilayas concernées par cette opération. Les walis sont tenus de se mettre à contribution et de gérer au mieux ce rapatriement massif devant se dérouler dans le respect total de la dignité humaine. Après l'escale de Ghardaïa, le convoi des migrants reprendra la route vers les centres d'accueil implantés à Tamanrasset, puis vers leurs pays d'origine. Il est à noter que cette opération est supervisée par plusieurs encadreurs relevant des secteurs des affaires étrangères, de la solidarité nationale, de l'intérieur et des collectivités locales, de la santé, des transports et des volontaires du Croissant-Rouge algérien.