Selon une source digne de foi, on apprend que les deux joueurs Maouche et Boussofiane ont officiellement déposé une plainte auprès du procureur de la République contre le MC Alger et le RC Kouba pour falsification de contrat. En effet, les deux éléments qui s'entraînent actuellement à l'USMA, club pour lequel ils ont signé de nouveaux contrats, accusent donc leurs anciens responsables d'avoir imité leurs signatures sur les documents que le MCA et le RCK ont déposés à la Ligue nationale pour justement faire opposition à leur qualification à l'USMA. Le recours à la justice est révélateur quant à la détermination de Maouche et Boussofiane de faire valoir leurs droits devant la justice, un fait inédit dans les annales du football algérien. Les deux copies du dépôt de plainte ont été, en outre, remises à la LNF. Par cette action, Maouche et Boussofiane espèrent que la LNF accepterait de les qualifier à l'USMA pour la première journée du championnat, prévue demain, (match contre le CAB à Batna) car, selon eux, c'est là une preuve suffisante de leur bonne foi. En effet, l'on voit mal comment un joueur qui sait qu'il a déjà signé un contrat antérieur puisse recourir à la justice. Désormais, une expertise scientifique du document pourra mettre fin à ce feuilleton de l'été. Les parties concernées risquent gros, ce qui laisse supposer un règlement à l'amiable dans les prochains jours. Pour rappel, Maouche, qui affirme qu'il est en fin de contrat au MCA, a décidé de revenir au club qui l'a fait découvrir, l'USMA, mais les dirigeants du Mouloudia se sont opposés à son départ et à sa qualification à l'USMA, présentant un contrat de deux ans à la LNF. Les responsables du Doyen ont même promis de lui faire payer chère cette “désertion”. Reste à savoir, maintenant, si la LNF accepterait de qualifier Maouche dans sa nouvelle équipe, dès demain, en attendant le verdict de la justice, au moment où Maouche indique qu'il est désormais doublement pénalisé par le MCA qui a “falsifié le document”, d'une part, et la LNF qui “ne se fie qu'à un seul son de cloche, comme s'il suffisait qu'un club fasse opposition pour se retrouver au chômage”, d'autre part. D'ailleurs, selon notre source, la LNF a envoyé un courrier lundi à Maouche l'informant qu'il lui manquait la lettre de libération (du MCA) dans son dossier de qualification à l'USMA, preuve que la ligue s'est appuyée sur le contrat qu'elle détient de la part du MCA. Le dossier de Maouche, et d'autres encore, qui sera étudié par la Commission des règlements des litiges, risque donc de finir sur les bureaux de la justice. Pour ce qui est de Boussofiane, ce dernier soutient qu'il n'a pas signé de document et quand bien même ce contrat existerait, il n'a jamais empoché le montant des indemnités mentionnées, à savoir un million de dinars pour deux ans. Or, les lois de la FIFA permettent à un joueur de rompre son contrat avec un club s'il ne perçoit pas ses honoraires dans les délais fixés dans le document. Au sujet de la dernière recrue en suspend de l'USMA, Bensaïd, les responsables usmistes ont fait, lundi, une proposition financière pour sa lettre de libération. Il semblerait donc que l'on s'achemine rapidement vers une solution à l'amiable. Bourahli libéré C'est finalement lundi soir, dans l'enceinte de l'hôtel Sheraton, que le cas de Issad Bourahli a été réglé entre l'USMA et l'ESS. En effet, Allik et Serrar se sont finalement rencontrés et le président sétifien s'est résigné à payer la lettre de libération de Bourahli dont le montant n'a pas été révélé. Suite à quoi, ce fameux document a été envoyé, hier, à l'Entente qui pourra donc compter sur son attaquant vedette, demain, face au CRB, pour la reprise du championnat. S. B.