L'actionnaire et membre du conseil d'administration de la JS Kabyle, Malik Azlef, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour remettre en cause la gestion du club, confiée à l'actuel président Cherif Mellal depuis le début de l'année 2018. "Le club vit une situation difficile. Nous avons ramené Mellal, car beaucoup de supporters de la JSK croyaient en lui et en son projet, mais nous n'avons rien vu, et c'est d'ailleurs ce qui nous a poussés à réagir", a déclaré Azlef lors d'une intervention à la chaîne Berbère Télévision. "Vous dites que nous sommes aussi membres du conseil d'administration, oui ! Nous nous sommes retirés pour laisser la direction et les dirigeants du club travailler dans la tranquillité, mais lorsque nous avons vu que les choses se sont aggravées, nous avons décidé d'agir", a-t-il fait savoir. Pour l'ex-vice-président au temps de Mohand-Cherif Hannachi, c'est le moment de trouver un nouveau président pour la JSK : "On s'est parlé entre nous. Personnellement, j'ai constaté que Mellal ne se contente que des promesses. À mon avis, Mellal ne peut pas continuer à gérer la JSK de cette façon-là. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons prévu d'organiser une assemblée générale le mois de février pour dévoiler le bilan de Mellal. La JSK a besoin d'une personne qui la tire vers le haut, car, au jour d'aujourd'hui, personne n'a compris le projet de Mellal", explique Azlef. Et d'enchaîner : "Il nous faut un nouveau président qui ouvrira le capital, sinon c'est nous les actionnaires qui allons le faire. Car si on se rappelle bien, Mellal a exigé à son arrivée l'ouverture du capital. Pourquoi alors il ne l'a pas fait depuis ? Nous lui avons accordé suffisamment de temps. C'est le moment de trouver un autre président qui convient à la JSK." Pour enfoncer encore plus Cherif Mellal, Azlef fait sortir également l'histoire des 50 milliards : "Le jour de son arrivée, Mellal avait promis d'injecter 50 milliards, alors qu'au jour d'aujourd'hui nous n'avons rien vu venir. Maintenant, s'il parle du centre de formation comme étant son projet, il faut savoir que c'est une action qui existait depuis quelques années, c'est moi personnellement en compagnie de l'ancien président Hannachi qui avons réussi à bénéficier du lot de terrain pour le bâtir. C'est pour dire que nous avons besoin d'un président qui apportera un plus à la JSK et non pas celui qui profitera de ses acquis."L'homme qui était derrière le départ de Hannachi déplore l'entourage de l'actuel président. "Il faut dire que nous étions un peu tranquilles lorsque les enfants du club Iboud, Aït Tahar, Doudène entouraient le club, mais depuis leur départ nous avons compris qu'il (Mellal) est difficile à résister. La JSK ne s'est jamais fait éliminer au premier tour de la coupe d'Algérie deux saisons de suite", martèle Azelf. "Mellal n'en fait qu'à sa tête. Nous l'avons respecté, nous les actionnaires. Les supporters de la JSK cherchent leur dignité dans ce club qu'ils aiment tant. La JSK appartient à tous les Kabyles. Nous sommes des employés au service de la JSK. Il est interdit qu'on la prenne en otage. La JSK n'a jamais été une propriété privée", conclut Malik Azlef.