Des jeunes qui ont l'habitude d'organiser leurs vacances dans les villages de Ziama, Aouana, La plage Rouge, ou encore Taher, nous ont contacté pour dire leur désarroi. Cet été, la décision 22-67, émanant du département de Benbouzid, est tombée comme un couperet pour les associations et agences de voyage. Elle interdit de mettre les établissements scolaires à la disposition des agences de voyages et des associations activant dans le domaine du tourisme. Selon les responsables du secteur de l'éducation, cela est dû à l'état de délabrement dans lequel sont laissés les établissements scolaires dans les villes et villages côtiers à la fin de la saison estivale. L'argent de la location n'a jamais suffi pour la restauration des infrastructures, la réparation des tables et du matériel utilisé. “Cette décision est venue à temps. Nous retrouverons les salles de cours dans l'état où nous les avons laissées”, nous a déclaré un enseignant de Ziama Mansouriah (Jijel). Même si cette décision a été bien accueillie par certains, pour d'autres, les jeunes qui venaient passer leurs vacances dans les différents centres ouverts dans les écoles, sont pénalisés. Cela portera aussi un coup dur au tourisme de masse qui revient moins cher. Beaucoup de jeunes favorisaient cette formule économique. Le manque flagrant d'infrastructures hôtelières dans les wilayas du littoral et surtout à Jijel, a été remplacé les années passées, par le recours à l'ouverture des établissements scolaires dont les tarifs sont à la portée des jeunes. Trois mille dinars suffisaient pour la prise en charge totale pendant 10 jours. Des jeunes qui ont l'habitude de s'organiser pour passer leurs vacances dans les villages de Ziama, Aouana, la plage Rouge ou encore Taher, nous ont contacté pour dire leur désarroi quant à la décision du ministre. “Nous sommes pénalisés. Nous n'avons pas où passer nos vacances et le ministre aurait dû penser à ces milliers de jeunes qui n'ont pas les moyens”, nous a affirmé Khalil, un jeune étudiant. Selon Kamel, président d'une coopérative qui active dans le domaine de la culture et du tourisme, cette décision portera préjudice aux habitants de la région qui ont l'habitude de recevoir des milliers de jeunes chaque année. “Cette wilaya enregistre un déficit flagrant dans les infrastructures hôtelières et l'ouverture des écoles est la seule issue pour l'animer. La décision de Benbouzid devrait exclure des régions comme Jijel, El Kala… Seulement, il faut penser à réglementer l'activité et intensifier le contrôle pour parer à toutes les carences”, conclut- il. Faouzi Senoussaoui