Le rallye auto-moto 2005 du Hoggar n'aura pas lieu. Ainsi en a décidé la Fédération algérienne des sports mécanique (FASM), pour des raisons “de mauvaise gestion de l'itinéraire”. La décision d'annulation été prise par la FASM le 7 août, “par respect aux concurrents engagés ou susceptibles d'être engagés”. Ce soudain abandon du projet ne peut qu'étonner et inquiéter. La première inquiétude vient de ce qu'il peut compromettre toute compétition de cette nature sur le territoire algérien. Le 7 août est justement une date tardive pour ajourner une compétition qui nécessite une longue préparation et d'importants engagements organisationnels sportifs et médiatiques. Sans doute que le désistement algérien aura fait le tour des corporations concernées avec son impact en termes d'image et de crédibilité. Il semble que Hubert Auriol, l'organisateur sportif ait déjà procédé aux reconnaissances des circuits. Il serait étonnant que ce professionnel, qui n'en est pas à sa première expérience de raid et de rallye, n'ait pas tenu compte des délais et autres précautions nécessaires pour de pareilles manifestations. Il aurait même pris soin d'éviter de mordre sur le parc national du Hoggar comme l'exigeait la ministre de la Culture. La porte ouverte laissée par la FASM à d'ultérieures éditions risque d'être inutile, car le monde du rallye constitue un réseau où les déceptions des uns se transmettent aux autres. D'ailleurs, l'annulation du rallye est arrivée au lendemain d'une émission de télévision où Auriol et Megueni, unique pilote algérien potentiel du rallye, présentaient la course sur Canal Algérie. Les arguments de la FASM ne suffisent pas à expliquer l'arrêt brutal et tardif du projet, tant il compromet l'avenir des rallyes en Algérie. Sûrement que tout n'a pas dit sur cette regrettable reculade qui sanctionne la promotion des sports mécaniques dans le pays et de son image. R. S.