À la suite de l'article paru le 27 août 2005 dans votre journal et relatif à l'annulation du Rallye du Hoggar, la FASM tient à apporter ces précisions qui s'ajouteront à celles qu'elle a déjà données et qui, elle l'espère, répondront aux questions soulevées dans cet article. En réponse à une correspondance de la FASM datée du 13 août et dans laquelle elle lui a rappelé les raisons qui ont amené la FASM à annuler la rallye, M. Hubert Auriol a écrit ceci : “Après avoir pris connaissance dans le détail de votre fax reçu hier à 22h, je tiens à vous exprimer mes regrets d'avoir manifestement manqué à mes obligations.” Ce constat de M. Hubert Auriol est suffisamment éloquent pour édifier quelques éléments qui s'acharnent à distiller le désinformation, le doute et l'amalgame pour tout ce qui se rapporte à ce projet qui a été encouragé et soutenu par la FASM qui a mis tout en œuvre pour sa réalisation. Mais, la FASM qui est seule responsable devant les pouvoirs publics du déroulement de ce rallye ne peut assumer ses responsabilités à la légère, comme le souhaitent M. Hubert Auriol et ses associés algériens pour lesquels l'échec du rallye n'aurait aucune incidence grave puisque leurs intérêts financiers qui constituent leur principale voire unique motivation seront en tout état de cause sauvegardés. C'est ce qui explique clairement la différence d'appréciation des conditions de succès ou d'échec qu'il y a entre la FASM et M. Hubert Auriol et ses associés. Le problème de l'itinéraire tel qu'arrêté après la reconnaissance n'a pas été résolu car seules deux étapes sur cinq évitent la zone protégée du Parc national du Hoggar. Ce qui justifie son rejet par le ministère de la Culture dont les recommandations amèneraient les organisateurs à doubler pratiquement le trajet du rallye avec tout ce que cela implique comme changement à quelques semaines de la date prévue pour le départ de la compétition. Par ailleurs, l'assistance des institutions concernées par le déroulement du rallye se prépare de façon sérieuse et responsable qui exclut toute improvisation. Et si la FASM a pris la décision d'annuler le projet le 7 août dernier, c'est effectivement par respect pour les concurrents et aussi et surtout par respect pour ces institutions qu'on ne doit pas acculer, comme s'entêtent à le croire M. Auriol et ses associés, à prendre dans la précipitation les dispositions qui les concernent ou à tout simplement rejeter le projet à quelques jours des échéances fixées. Contrairement à ce que l'on veut faire croire, ce n'est pas l'annulation de ce rallye qui risque de compromettre l'avenir des rallyes raid en Algérie, mais c'est son mauvais déroulement, voire son échec qui hypothéquerait les compétitions de ce genre dans les prochaines années. Personne ne met en doute le professionnalisme de M. Hubert Auriol qui a bien fait partie de l'organisation du Dakar notamment, mais c'est la première fois qu'il s'engage dans l'organisation d'un rallye en tant que promoteur qui semble oublier que l'Algérie a bien évolué depuis les années 1980, qu'elle dispose désormais d'institutions et de lois qu'on ne peut sous aucun prétexte contourner et encore moins bafouer. Certains s'évertuent à crier que sans le rallye du Hoggar en 2005 et sans M. Hubert Auriol, il n'y aura plus de rallyes internationaux en Algérie. La vérité c'est que si M. Hubert refuse de différer l'organisation du rallye à 2006, c'est qu'il sait pertinemment que le désert algérien est un immense parcours pour les sportifs et un énorme marché pour les affairistes des rallyes, et qu'il doit se placer rapidement avant les autres promoteurs qui sont déjà plusieurs à manifester leur souhait de venir en Algérie. Il faut rappeler que M. Auriol a essayé avec insistance d'inclure, en vain, dans le protocole d'accord signé avec la FASM une disposition lui accordant l'exclusivité des rallyes raid en Algérie et interdisant à la FASM de faire appel à d'autres promoteurs. Il est déplorable que ceux qui ont boycotté l'Algérie pendant des années osent se prévaloir de l'image de l'Algérie pour vendre leur projet et qu'ils trouvent dans notre pays des relais pour accepter de lier la crédibilité de l'Algérie au seul rallye du Hoggar et à la seule volonté de M. Hubert Auriol. Enfin, la FASM comprend la déception de beaucoup de pilotes algériens dont la plupart, anciens et nouveaux, ont la capacité, le talent et la détermination en mesure de leur permettre de représenter dignement l'Algérie dans les rallyes raid internationaux. C'est l'un des objectifs de la FASM qui, depuis 2001, a brisé le mur d'isolement qu'a connu l'Algérie dans les sports mécaniques. Elle est convaincue que l'écrasante majorité des pilotes, motivés uniquement par leur esprit sportif, comprendront que c'est dans le seul intérêt des sports mécaniques, et dans le seul souci de ne pas nuire un tant soit peu au capital de crédibilité de l'Algérie en général, et de la FASM en particulier, que sa décision a été prise en toute responsabilité et en toute sérénité. Le président de la FASM, Sidi Saïd