Le chef du Conseil souverain soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, n'a pas promis au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "normaliser les relations" entre leurs pays, a affirmé, jeudi, le gouvernement soudanais. Le général Burhane a rencontré M. Netanyahu, lundi, dans la ville ougandaise d'Entebbe, sans l'annoncer au préalable au gouvernement de transition. À cette occasion, le dirigeant israélien a dit avoir convenu avec M. Burhane "d'entamer une coopération qui normalisera les relations entre les deux pays", alors que Khartoum, comme la plupart des capitales arabes, n'entretient pas de relations avec Israël. M. Burhane est à la tête du Conseil souverain, un organe composé de civils et militaires chargé de superviser la transition du Soudan vers un régime civil. Il a été mis en place après la destitution du président Omar el-Béchir en avril 2019 par l'armée sous la pression d'un mouvement de contestation sans précédent. Selon le gouvernement soudanais, dirigé par Abdallah Hamdok, la rencontre avec M. Netanyahu était "une initiative individuelle" du général Burhane. "Le chef du Conseil souverain nous a dit (...) n'avoir pris aucun engagement et n'avoir pas parlé de normaliser les relations avec Israël", a indiqué, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Faisal Mohamed Saleh, lors d'une conférence de presse. "Il n'a fait aucune promesse de normaliser ou d'avoir des relations diplomatiques", a-t-il ajouté. Il a précisé par ailleurs que le gouvernement de transition avait un "mandat très limité". "La question des relations avec Israël dépasse son mandat", a-t-il dit. L'armée soudanaise a apporté, pour sa part, son soutien à la rencontre entre M. Netanyahu et le général Burhane, selon lequel l'entretien avait été motivé par sa volonté de préserver "la sécurité nationale" du Soudan.