Hamam Amar, un employé de l'Ecole supérieure en sciences et technologie du sport de Dély Ibrahim et également membre du corps syndical de la même institution, a contacté Liberté pour faire part de son désarroi quant au comportement du directeur de l'école, Mahour Bacha, qui l'a lésé, selon Hamam. En effet, Mahour Bacha a décidé de renvoyer Hamam de l'école le 23 mai 2019 à cause d'une affaire de diffamation qui remonte à 2017, en s'appuyant sur l'article 174 des règlements généraux de la fonction publique. Le concerné a déposé un recours le 28 mai 2019, soit une semaine après son limogeage de l'Ecole supérieure en sciences et technologie du sport, tout en précisant qu'il n'y a pas d'affaire de diffamation à son encontre. À vrai dire, Hamam explique dans une lettre explicative envoyée à notre rédaction : "Il s'agit tout simplement d'une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui démontre l'état délabré de certains appareils de sport et que, en tant que membre syndical, il est dans mon droit de tirer la sonnette d'alarme et de dénoncer." Selon toujours l'auteur de cette lettre, "la décision du licenciement aurait pu être prise en 2017 puisque, d'après Mahour Bacha, il s'agit d'une diffamation. Pourquoi attendre tout ce temps pour décider d'appliquer cette décision ?", s'interroge Hamam. La deuxième personne qui a eu un problème avec le directeur de l'école est Ouldidji Amine, un membre syndical également. Ce dernier a aussi été licencié par Mahour Bacha le 13 octobre 2019 sans préavis et sans avoir passé surtout par toutes les voies juridictionnelles. Ouldidji explique dans la lettre explicative que Bacha a concocté un dossier l'accusant d'"abandon de poste" pendant une durée de deux semaines afin d'être en position de force pour appliquer la décision de son licenciement. Ce dernier a déposé un recours via un huissier de justice le 28 octobre 2019, dans la mesure où le directeur de l'école supérieure ne reçoit plus de courrier de la part de ces deux membres syndicaux. Se sentant lésés, Hamam et Ouldidji ont sollicité le directeur de la fonction publique et ex- ministre de la Jeunesse et des Sports, Salim Bernaoui, par écrit pour faire valoir leurs droits. L'ancien MJS a saisi par écrit le 17 novembre 2019 le directeur de l'école pour que le virement des salaires de Amar Hamam et d'Amine Ouldidji dans leur compte se fasse le plus normalement du monde, surtout que les personnes concernées n'ont pas perçu huit mensualités. La direction générale de la fonction publique a indiqué elle aussi à Bacha que les décisions prises à l'encontre de ces deux employés ne sont pas réglementaires (20 novembre 2019). Voyant que leur situation n'a pas avancé d'un iota, notamment après les tergiversations du directeur de la fonction publique et du secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports pour régler leur cas, Amar Hamam et Amine Ouldidji ont sollicité le nouveau MJS, en l'occurrence Sid-Ali Khaldi. La tutelle a demandé au directeur de l'école, le 27 janvier dernier, de régulariser les deux plaignants dans les plus brefs délais, dans la mesure où si cette situation n'est pas réglée dans les tout prochains jours, Hamam et Ouldidji ne seront pas payés jusqu'au mois de juin 2020, et ce, en tenant compte du budget de l'école.