Le procureur de la République près le tribunal de Bab El-Oued à Alger a requis, hier, la peine d'une année de prison ferme assortie de 20 000 DA d'amende contre 21 manifestants, arrêtés lors d'une marche nocturne à Alger en novembre 2019 et jugés en comparution directe pour les chefs d'inculpation d'"attroupement non armé", "désobéissance" et "trouble à l'ordre public". Le verdict de ce procès a été mis en délibéré pour le 24 février prochain, à l'issue d'un débat expéditif. Sur les 21 accusés, 10 seulement étaient présents au procès, a-t-on constaté sur place. Les mis en cause, Adel Abderrahmane, Karmoud Azeddine, Saïd Aouchiche, Benkaïda Mohamed Islam, Mourad Bouziane, Gherib Imad Eddine, Hadj Aïssa Boukraa, Benchelak Islam, Noureddine Ghada, Zakaria Kham Ellah, Saber Mouloudj, Merabti Hamid, Hanifi Abderraouf, Simiani Nadir, Abdeslam Boudar, Mohamed Atamnia, Ouaki Ahmed, Metbeche Hani, Razik Mohamed Anis, Bouanifa Amine, Lakhdar Belkacem, ont été présentés devant le procureur général du même tribunal le 21 novembre dernier. Leur procès, qui était initialement prévu pour le 6 janvier, a connu deux reports successifs : une première fois au 3 février puis une deuxième à hier, a rappelé Me Tatiha Rouibi dans un post publié sur sa page Facebook. À la fin du procès d'hier, les prévenus se sont montrés rassurés et confiants quant au verdict qui sera prononcé le 24 février prochain. Pour rappel, lors d'une marche nocturne contre la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier, vingt-neuf personnes ont été interpellées par la police. Présentés devant le procureur, huit manifestants ont été placés en détention provisoire par le tribunal de Baïnem, alors que vingt et un manifestants ont été remis en liberté par le même tribunal, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Parmi le groupe, deux manifestants, Yacine El-Ouareth et Toufik Karfa, qui ont été arrêtés et accusés d'"incitation à attroupement et attroupement non armé", ont été condamnés à un an de prison ferme par le tribunal de Baïnem. Le même tribunal a relâché Zinedine El-Ouareth arrêté lors des mêmes manifestations nocturnes, a ajouté la même source.