L'heure est à la l'action du côté du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) qui, en ce premier anniversaire de la révolution du sourire, décide de mener des consultations avec tous les opposants au régime en place dans le but de réaliser un "rapport de force" à même de précipiter "l'aboutissement des revendications" du peuple algérien. "Il appartient à toutes les forces soucieuses de l'avenir du pays d'œuvrer à la convergence de la vision et de l'action pour hâter la concrétisation des exigences démocratiques qui, cela va de soi, sont incompatibles avec le maintien du régime en place", a indiqué le PAD qui, assure-t-il, compte "engager, dès à présent, les consultations les plus larges avec toutes les organisations et personnalités qui rejettent le fait accompli des tenants du pouvoir" avec pour objectif "l'aboutissement pacifique des revendications démocratiques, économiques et sociales". Fort de sa conviction que "seule la résistance paie", le PAD décide de s'associer "aux appels qui prônent à faire des dates du 21 et du 22 février 2020 un moment fort de la mobilisation populaire pour disqualifier l'agenda de la régénération du système et jeter les bases d'une nouvelle république" au sein de laquelle "le peuple choisit librement la forme et la nature des institutions dont il se dote pour satisfaire ses revendications". Et à la veille de l'an I de la révolution du sourire, le PAD a constaté, non sans fierté, que "la détermination populaire à fonder un Etat de droit, démocratique et social est entière". "L'extraordinaire mobilisation lors de la 52e semaine qui a vu une reprise des manifestations dans plusieurs wilayas (Sidi Bel-Abbès, Mascara, Tiaret…) et la marche nationale de Kherrata, marquant l'an I de la révolution populaire, consacrent la "rupture entre une société en quête de droits et de liberté et un pouvoir de fait qui s'obstine à reconduire un système révolu", estime-t-il. Pour le PAD, "la maturité politique et la résilience" des Algériens a fait que la répression, les condamnations arbitraires et les tentatives de division du peuple "n'ont été d'aucun secours à un pouvoir plus que jamais isolé au plan interne". "Le mouvement populaire, qui a unifié les luttes pour le départ du régime, a réussi à faire échec à deux rendez-vous électoraux du pouvoir de fait, en avril et juillet 2019, et à disqualifier le coup de force du 12 décembre, rejeté par l'immense majorité du peuple. L'illégitimité du pouvoir reste entière", note le PAD. Et d'ajouter : "La persévérance de la mobilisation populaire a conduit à la libération d'une partie des détenus d'opinion et politiques, victimes de procédés visant à remettre en cause le multipartisme et à criminaliser l'engagement politique. Le PAD réitère l'exigence de libération immédiate de l'ensemble des détenus politiques et d'opinion avec leur totale réhabilitation, ainsi que la levée inconditionnelle des entraves aux droits et libertés."