Les citoyens protestent contre la dégradation de leur cadre de vie. Les actions de protestation sociale se multiplient ces derniers jours à Béjaïa. Si le phénomène de coupure de routes semble connaître un certain répit, le recours à la fermeture des institutions publiques devient de plus en plus récurrent dans la région. Ainsi, les sièges des APC de Tichy et de Tamridjet, à l'est de Béjaïa, ont été fermés, avant-hier, par des citoyens qui protestent contre la dégradation flagrante de leur cadre de vie. À Tichy, une station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, le siège de la mairie se trouve fermé depuis le mardi 18 février. Ce sont les habitants du village Tahalkats qui montent au créneau pour fustiger l'exécutif communal, en pointant du doigt l'état de délaissement dans lequel patauge leur bourgade. Outre la pénurie d'eau potable, les villageois protestataires se plaignent également de la dégradation de la route menant à leur village. Ils réclament, à ce titre, le bitumage de cette piste carrossable qui se trouve dans un piteux état depuis de longues années. L'exécution des travaux de raccordement de leur hameau au réseau du gaz naturel et la nécessité de procéder à l'aménagement de leur fontaine ainsi que de leur stade font aussi partie de leurs doléances. Par ailleurs, dans la commune rurale de Tamridjet, relevant de la daïra de Souk El-Tenine, le siège de la mairie a été également cadenassé, hier, par les habitants du village Aït Bouzekri, qui revendiquent, eux aussi, l'amélioration de leurs conditions de vie. Notons enfin que le siège de l'APC de Tifra, dans la daïra de Sidi Aïch, est muré par des villageois en colère depuis le 1er juillet de l'année dernière. Les auteurs de cette action radicale accusent leur P/APC de mener une "gestion catastrophique" et demandent aux autorités de la wilaya de Béjaïa l'ouverture d'une commission d'enquête sur la répartition des budgets et les projets de développement bloqués au niveau de leur commune.