Le siège de l'APC de Tichy a été fermé hier par des habitants du village Tahalkats pour protester contre l'absence des conditions d'une vie décente qui ne se limitent pas au seul problème d'alimentation en eau potable. Si la rareté de l'eau ou son absence prolongée est une source de désagréments quotidiens, la dégradation des voies de circulation du village est aussi soulevée par les protestataires qui considèrent que la principale piste constitue un danger vu son état déplorable. Les villageois dénoncent également des anomalies qu'ils disent avoir constatées dans les travaux de raccordement au gaz de ville. En fermant le siège de leur commune, ils revendiquent des autorités communales d'aménager leur fontaine ainsi que le stade du village. Leur action, qui a pénalisé le reste de la population, a fait réagir le président de l'APC, Hamid Aissani, à travers un communiqué publié sur sa page facebook. Bien qu'il juge que les revendications des villageois «sont légitimes», le maire considère que «malheureusement, avoir recours à la fermeture du siège de la cité administrative (sic) n'est pas un acte civilisé et porteur». «Revendiquer un droit pour priver le droit à leurs concitoyens n'est pas non plus une action démocratique» écrit-il. Concernant les doléances, il promet qu'elles «seront prises en charge, mais par ordre de priorité». «Tout de même nous tenons à préciser que la remise en l'état des dégradations sur les accès du village sont du ressort des services de la Sonelgaz que nous n'avons pas cessé d'harceler à cet effet. De ce fait, nous suggérons à la population du village de nous remettre leurs priorités hiérarchisées pour l'année 2020, en tenant compte que l'opération d'assainissement n'est pas totalement achevée» écrit encore le maire.