L'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Andrew Tesoriere, s'est rendu hier dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a rencontré des opérateurs économiques, des représentants de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura ainsi que le premier responsable de la wilaya. Lors de cette rencontre dite de contact, qui a eu lieu à l'hôtel Lalla-Khedidja, l'ambassadeur britannique s'est montré particulièrement attiré par la région de Kabylie avec laquelle il a dit vouloir développer une coopération très intense qui touchera de nombreux secteurs. Sur sa lancée, l'ambassadeur a abordé également la question de la coopération entre son pays et l'Algérie, tout en énumérant les avantages et les obstacles que rencontre la démarche entamée par les deux pays dans ce sens. Pour Andrew Tesoriere, qui estime que les échanges commerciaux ont déjà connu une hausse considérable en 2004 par rapport à l'année 2003, une nouvelle dynamique, qui sera traduite par davantage d'échanges commerciaux entre les deux pays et aussi par d'importants investissements industriels anglais en Algérie, peut être enclenchée pour peu que le terrain économique soit favorable. “Aujourd'hui, il existe de nombreux aspects économiques qui empêchent les investisseurs étrangers, et particulièrement de mon pays, de venir investir en Algérie”, a-t-il déclaré, tout en indiquant que “les réformes économiques sont devenues plus que jamais indispensables en Algérie”. À côté de cet obstacle majeur, l'ambassadeur du Royaume-Uni citera également les aléas nés des différences linguistiques et les difficultés de circulation d'individus entre les deux pays. Abordant ces deux points, l'ambassadeur britannique révélera les intentions des autorités britanniques de procéder à la réouverture de leur ambassade à Alger, mais en précisant, toutefois, que cela pourra prendre encore quelques années. La réouverture du centre culturel britannique en Algérie, par contre, est annoncée pour bientôt par l'ambassadeur. La rencontre a été également une occasion pour Andrew Tesoriere de s'exprimer sur la question d'actualité en Algérie, à savoir la charte pour la paix et la réconciliation nationale qu'il considère comme “une bonne initiative”, mais sur laquelle il faut ouvrir le débat pour bien clarifier son contenu. Samir Leslous