Le ministre de l'Energie et président de la conférence de l'Opep parle d'une nouvelle réduction substantielle de l'offre des pays de l'Opep+. L'Opep et ses partenaires, une alliance constituée sous le nom d'Opep+, vont se réunir demain et après-demain à Vienne pour examiner la situation du marché. Dans un entretien accordé à l'agence APS, le ministre de l'Energie et président de la conférence de l'Opep, Mohamed Arkab, a donné un aperçu de ce à quoi aspirent les producteurs et a résumé l'état d'esprit qui règne dans le groupe Opep+. Il a ainsi souligné que "nous allons examiner la possibilité d'effectuer une nouvelle réduction substantielle de la production en retirant des marchés les quantités qui ne sont pas consommées en raison de la propagation du coronavirus". Selon lui, il y a un "consensus entre les pays de l'Opep et leurs alliés non-Opep, y compris la Russie, pour ce qui concerne la prolongation de l'accord actuel de réduction de la production (1,7 million de barils par jour) jusqu'à fin 2020". "Cela est acquis", a-t-il affirmé. "Pour ce qui est de la réduction additionnelle, a-t-il ajouté, nous allons en discuter", à l'occasion de cette réunion, relevant que les membres de l'alliance ont "apporté leur soutien" à la recommandation du JTC, selon laquelle, il est "nécessaire de procéder à une nouvelle baisse substantielle". Il reste, cependant, à en "déterminer le volume", a-t-il expliqué. Le ministre a indiqué que les discussions relatives à la baisse vont "se baser sur des études sur l'impact de l'épidémie du coronavirus sur l'évolution de l'économie mondiale et sur l'état de l'offre et de la demande, afin de prendre des décisions qui vont arranger tout le monde". Il a estimé qu'au regard de "la situation du marché pétrolier qui est extrêmement grave, l'Algérie appelle à une action concrète, crédible, solidaire et rapide, afin de ne pas anéantir l'ensemble des efforts consentis depuis 2016 par les pays signataires de la déclaration de coopération". L'Opep et ses alliés "doivent entreprendre une action consensuelle et rapide pour faire face à la détérioration inquiétante des marchés pétroliers en raison de la propagation du coronavirus", a-t-il insisté. Aujourd'hui, il y a donc urgence à agir pour la stabilité du marché, et à veiller à ce que celui-ci ne s'effondre pas. Tout le monde aura ainsi compris qu'il y a volonté de la part des producteurs de réduire encore plus l'offre. Mais, est-ce suffisant pour faire remonter les cours de l'or noir ? Le président de l'Opep semble optimiste, estimant qu'une "réaction de la part des pays de l'Opep+ permettra d'éviter l'effondrement des prix et de continuer ainsi l'investissement dans le secteur pétrolier, indispensable pour accompagner la demande pétrolière future". Et tout porte à croire que la solution consensuelle est à portée de main, la Russie semblant avoir adouci sa position.