Au total, les primaires de mardi permettront de distribuer plus d'un tiers des délégués (sur un total de 3 979) qui désigneront leur candidat lors de la convention démocrate de juillet. Joe Biden a effectué un spectaculaire retour en force dans la course à l'investiture démocrate pour affronter Donald Trump, même si son rival Bernie Sanders a résisté, laissant augurer d'un âpre et long combat. Fort d'une impressionnante série de victoires à l'occasion du "Super Tuesday", l'ancien vice-président de Barack Obama a désormais le vent en poupe dans une primaire où son rival était archi-favori il y encore deux semaines. Illustration de cet étonnant "come-back", M. Biden a, au terme d'un coude-à-coude plein de suspense, arraché à M. Sanders l'Etat du Texas, un important vivier de délégués. Du Maine à la Californie, plusieurs millions d'Américains se sont rendus aux urnes pour participer à la désignation de l'adversaire de Donald Trump qui briguera le 3 novembre un deuxième mandat de quatre ans. Joe Biden, 77 ans, a devancé son grand rival, Bernie Sanders, 78 ans, dans huit autres Etats : Virginie, Caroline du Nord, Alabama, Oklahoma, Tennessee, Arkansas, Minnesota, Massachusetts. Un grand chelem dans les Etats du sud du pays. Dans la foulée, il a engrangé lundi le soutien de trois ex-candidats : le jeune Pete Buttigieg, révélation des primaires, la sénatrice Amy Klobuchar, populaire dans le Midwest, et le Texan Beto O'Rourke. Les candidats qui se sont désistés en faveur de l'ancien vice-président espèrent lui permettre de faire barrage à "Bernie". Mais le sénateur du Vermont, qui se revendique "socialiste", devait, selon toute vraisemblance, l'emporter en Californie, Etat encore plus crucial en termes de nombre de délégués. Le grand perdant de la soirée est le milliardaire Michael Bloomberg, qui s'est lancé très tard dans la course mais espérait, grâce à son immense fortune personnelle, déjouer les pronostics. Très loin derrière ses adversaires, il a en particulier obtenu des résultats médiocres en Virginie, Etat emblématique dans lequel il avait lourdement investi et où il n'est arrivé que quatrième après avoir dépensé des millions de dollars dans sa campagne, en plus de ce qu'il a dépensé en 2019 pour soutenir des démocrates lors d'élections locales. Ces dernières années, il a aussi investi quelque 10 milliards de dollars pour faire avancer diverses causes souvent chères aux démocrates, comme la lutte contre les armes à feu et le réchauffement climatique. L'autre revers cruel est celui essuyé par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, qui a passé une très mauvaise soirée, perdant même dans son fief du Massachusetts. Si elle n'a pas encore annoncé son retrait, son rêve de devenir la première présidente des Etats-Unis semble s'être définitivement envolé. Au total, les primaires de mardi permettront de distribuer plus d'un tiers des délégués (sur un total de 3 979) qui désigneront leur candidat lors de la convention démocrate de juillet.