Les participantes à un colloque sur "l'égalité des chances, composante relation université-entreprise", tenu lundi à l'université Kasdi-Merbah d'Ouargla, ont plaidé pour la promotion de l'insertion professionnelle des femmes diplômées sur la base du principe de l'égalité des chances. Les intervenantes ont appelé, lors de cette rencontre organisée dans le cadre de la coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), à travers le programme d'appui à l'adéquation formation-emploi-qualification (Afeq), à accorder davantage de chances aux diplômées universitaires par leur insertion et la concrétisation de la relation université-entreprise, ainsi que l'adoption du principe de l'égalité des chances pour leur permettre de s'impliquer dans la vie économique. L'experte internationale en droit, Mme Thill Magaly (Espagne), a abordé dans son intervention les concepts et éléments essentiels de l'approche du genre pour améliorer l'insertion professionnelle des jeunes femmes diplômées et les modalités de concrétisation du mécanisme de l'égalité des chances, selon l'approche université-entreprise. La conférencière a mis en avant l'importance de l'élaboration de nouvelles stratégies aidant à impliquer la femme dans la vie professionnelle, à travers la formation et le stage de qualité, son accompagnement pour acquérir de nouvelles compétences et qualifications leur permettant de s'insérer professionnellement et de monter des petites et moyennes entreprises. "Il appartient de créer un environnement de travail approprié pour la femme, lui permettant de valoriser son potentiel et ses compétences professionnelles, en lui octroyant ses droits et sa protection contre les différentes formes de discrimination professionnelle", a-t-elle expliqué. Mme Thill a évoqué certains défis et contraintes culturelles et autres auxquels fait face la femme diplômée, notamment ceux liés à la recherche d'un emploi répondant au profil de sa formation universitaire, et son souhait de s'engager dans des spécialités professionnelles, aux yeux de certains, apanage de la gent masculine. Mme Mounia Sellami (université d'Ouargla), chercheuse en entreprises féminines, s'est penchée sur la question des perspectives économiques ouvertes à la femme algérienne, son rôle dans le développement économique et sa participation à la vie politique. "La femme entrepreneure est capable de contribuer effectivement dans le développement socioéconomique du pays et de relever tous les défis professionnels", a-t-elle souligné. Cette rencontre a été mise à profit pour primer les lauréats du meilleur projet innovant monté par les étudiants de l'université d'Ouargla, dans le cadre de la consolidation de l'approche d'égalité des chances entre étudiants. Le programme Afeq, de coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Union européenne, s'assigne comme objectif la consolidation de l'adéquation formation-emploi-qualification, la valorisation de la recherche scientifique en entrepreneuriat, la formation et l'emploi à la faveur du soutien des entreprises à la formation des jeunes et leur insertion dans la vie active. La mise en œuvre du programme s'est opérée au niveau de trois universités "pilotes" (Alger, Oran et Ouargla) et a pour objectifs le renforcement de l'adéquation formation-emploi, la résolution des problèmes liés à la qualité de formation et de l'employabilité, l'adaptation des qualifications aux exigences des offres d'emploi exprimées par les secteurs économiques, et le renforcement des capacités universitaires dans divers domaines.