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Mathieu Rigouste présente son ouvrage "Un seul héros, le peuple" à Paris
Retour sur les évEnements de décembre 1960 en Algérie
Publié dans Liberté le 16 - 03 - 2020

Publié aux éditions Premiers Matins de Novembre, cet ouvrage est le fuit de sept années de recherches, de déplacements entre la France et l'Algérie, de consultations d'archives et de compilations de témoignages d'acteurs ou de témoins.
Malgré la tension ambiante et la psychose grandissante en raison de la propagation du virus Covid-19, les férus de livres et d'histoire ont bravé le danger pour venir nombreux assister à la rencontre organisée par la librairie Le Merle moqueur à Paris avec l'auteur Mathieu Rigouste autour de son ouvrage récemment paru aux éditions Premiers Matins de Novembre : Un seul héros, le peuple. Un titre qui en dit déjà long sur le contenu de ce travail de fourmi accompli par ce jeune chercheur indépendant en sciences sociales, qui dira d'abord : "J'ai voulu rester indépendant, car ainsi j'ai plus de liberté de mouvement, d'action, de recherches, et je peux collaborer avec les gens que je veux, sans aucune contrainte ou directive à suivre (…) Le seul inconvénient est peut-être le temps que cela prend (…)" Ce travail lui a demandé sept années de recherches, de déplacements entre la France et l'Algérie, de consultations d'archives et de compilations de témoignages d'acteurs ou de témoins de cette "contre-insurrection mise en échec par le peuple algérien en décembre 1960." Car il était question en cette soirée de "ces soulèvements populaires qui ont eu lieu en Algérie, trois ans après la bataille d'Alger de 1957, et qui ont été réprimés par des massacres atroces, à Alger, mais aussi dans de nombreuses autres villes d'Algérie, mais on n'en parle toujours pas aujourd'hui encore, ou trop peu". Mathieu Rigouste dira que "ces soulèvements des classes populaires colonisées ont joué un rôle capital dans le processus révolutionnaire de l'Algérie.
C'est donc le peuple qui en est le héros et non ceux qui se sont plus tard octroyé cette révolution". Le chercheur a surtout insisté, tout au long de son intervention, sur le terme "populaire", affirmant : "Alors que l'armée a largement démantelé le Front de libération nationale (FLN) dans les villes et les maquis, c'est une multitude de colonisés anonymes qui submerge l'ordre colonial. Avec souvent des anciens, et en première ligne des femmes et des enfants venus par milliers des bidonvilles et des quartiers ségrégués, le peuple algérien surgit au cœur des centres-villes coloniaux ; drapeaux, banderoles et corps en avant.
La répression est comme d'habitude terrible, elle n'a cependant pas réussi à soumettre." L'intervenant rappellera, s'appuyant de photos et de documents d'archives filmés, les exactions et les massacres commis par "les ultras" qui se sont organisés en Front de l'Algérie française (FAF), aidés en cela par de nombreuses instances militaires et industrielles, puis ceux de l'OAS qui leur ont succédé. Ce ne fut pas drôle comme rappel de ce passé colonial qu'a voulu ranimer Mathieu Rigouste, en puisant loin et scrupuleusement dans ces archives qui cachent encore plein de non-dits.
Mais plus vivants que ces archives enfouies sous silence, ce sont des témoins que l'auteur-réalisateur est venu chercher en Algérie pour les interviewer et questionner leur mémoire d'enfant – entre autres Fadhila Amrane, Zoulikha Benkaddour, Fouzia Foukroune, Hocine Hamouma, Lounès Aït Aoudia… — afin de nous donner à lire ce livre, puis à voir sous peu un film documentaire qui retracera cette période oubliée de notre histoire, afin de (re)donner tout le mérite et toute la gloire à cette population massive qui s'est insurgée contre le diktat du colonisateur et qui a payé le prix fort pour la liberté de l'Algérien et l'indépendance de l'Algérie.
Dans les interventions du public présent, le parallèle avec ce qui se passe en Algérie comme manifestations de rues depuis le 22 février a été abordé, avec toutefois comme constat frappant cette maturité et l'attitude pacifique des Algériens qui veulent retrouver leur dignité bafouée, en mettant l'accent aussi sur le rôle capital que joue et qu'a toujours joué la femme algérienne, d'abord dans le maquis, puis aujourd'hui en première ligne dans la rue et toujours dans la construction d'un avenir meilleur pour les enfants…



De Paris : Samira Bendris-Oulebsir


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