Le joueur tient à insister sur le fait que "chaque footballeur ne doit pas baisser les bras face à cette fatalité et doit s'entraîner dur en solo pour maintenir sa forme en cette période délicate". Décidément, la suspension provisoire des compétitions sportives imposée par la propagation de la pandémie de coronavirus a entraîné des répercussions plus ou moins contraignantes chez de nombreux athlètes, plus particulièrement chez les footballeurs professionnels, condamnés du jour au lendemain à un chômage technique qui aura déboussolé tout le monde mais qui, au demeurant, arrange bien les affaires de certains joueurs blessés au beau milieu de la saison footballistique. C'est le cas de certains footballeurs de la JS Kabylie comme les défenseurs Walid Bencherifa et Badreddine Souyad mais aussi de l'attaquant libyen Mohamed Tubal et du milieu de terrain Oussama Derradji, voire même le gardien de but Oussama Benbot et l'autre attaquant Rezki Hamroune qui soignent actuellement des blessures plus ou moins sérieuses ou prolongent sereinement leur convalescence après avoir surmonté des traumatismes durant plusieurs semaines. Et si tout ce beau monde profite pleinement de cette longue trêve qui tombe du ciel, il n'en est malheureusement pas de même pour d'autres footballeurs qui, au contraire, étaient en plein boum depuis quelque temps et qui, du coup, se trouvent terriblement contrariés par ce triste coup du sort. C'est le cas de certains joueurs de la JSK comme le jeune défenseur Aït Abdeslam qui s'est découvert, de fort belle manière, un poste de prédilection au cœur de la défense kabyle à la place des deux axiaux Saâdou et Tizi Bouali, indisponibles pour le reste de la saison, lui qui était souvent pressenti comme simple doublure sur le flanc droit de son compartiment défensif. C'est le même cas de figure pour le milieu de terrain Toufik Addadi, qui fut contraint au repos par le nouveau coach tunisien Yamen Zelfani pour cause de saturation mais qui a signé un retour prometteur, dimanche passé, à Sétif, où il fut incorporé en seconde mi-temps pour suppléer Derradji et apporter un plus à son équipe avec sa fougue et sa rage de vaincre habituelles. Par contre, s'il y a bien un Canari qui a été sérieusement freiné dans son élan par cette triste tournure des évènements, c'est bien le milieu de terrain Abdessamad Bounoua, qui est revenu très fort dans le circuit ces dernières semaines, lui qui a été très éprouvé par des blessures répétées, ce qui lui a valu d'être reversé sur le banc de touche avant de rebondir depuis le début du mois de mars. Après avoir donc mangé son pain noir, l'ex-capitaine belabbésien a été remis sur orbite, le 5 mars, comme par hasard contre son ancien club l'USMBA, où il tira son épingle du jeu jusqu'à se réapproprier sa place de titulaire dans l'échiquier kabyle. C'est ce qui a amené son entraîneur à lui renouveler sa confiance, dimanche passé à Sétif, où il brilla encore de mille feux aux côtés de Derradji et de Benchaïra, soit une triplette magique qui fait désormais la force tranquille du onze kabyle. "C'est vrai que j'étais tout heureux de retrouver ma vitesse de croisière et surtout ma place de titulaire à la JSK, mais cet arrêt du championnat est venu au mauvais moment, mais que voulez-vous que je fasse sinon de prendre mon mal en patience, en attendant des jours meilleurs, car l'urgence de l'heure est de préserver notre santé face à cette épidémie qui menace tout le monde", dira Bounoua, qui tient à insister le fait que "chaque footballeur ne doit pas baisser les bras face à cette fatalité et doit s'entraîner dur en solo pour maintenir sa forme en cette période délicate".