À cause de la pandémie de coronavirus, plusieurs compagnies aériennes ont annoncé la suspension de leurs vols. Pour faciliter les opérations de commerce extérieur, la Banque d'Algérie vient d'autoriser les banques à recevoir les documents relatifs aux opérations d'importation par voie électronique, appuyés d'un Swift de confirmation de la banque expéditrice des documents. "Compte tenu de la situation sanitaire qui prévaut dans le monde et qui affecte la continuité du service de transport de courriers dans tous ses modes tels que DHL, UPS, Fedex… etc., causant des perturbations dans la transmission des documents relatifs aux opérations d'importation, nous portons à la connaissance des banques intermédiaires agréées qu'il est, dorénavant possible, de recevoir ces documents par voie électronique appuyés d'un Swift de confirmation émanant de la banque expéditrice des documents", écrit la direction générale des changes de la Banque d'Algérie dans une note adressée, jeudi dernier, aux banques intermédiaires agréées. Ces document reçus par voie électronique, souligne la direction générale des changes de la Banque d'Algérie, peuvent servir à l'accomplissement de l'ensemble des formalités bancaires et douanières applicables aux opérations d'importation. "Il demeure entendu que la banque intermédiaire agréée doit reporter sur chacun des documents reçus, le numéro de domiciliation afférent à l'opération d'importation concernée". Selon un banquier, "cette mesure intervient pour faciliter les opérations de commerce extérieur, car les documents relatifs aux opérations d'importation commencent à prendre du retard pour arriver, du fait de la suspension de beaucoup de vol vers toutes les directions". En effet, à cause de la pandémie de coronavirus, plusieurs compagnies aériennes ont annoncé la suspension de leurs vols. Pour rappel, en raison de la situation inquiétante de l'économie du pays, le comité des opérations de politique monétaire a décidé de réduire le taux de réserve obligatoire de 10 à 8% et d'abaisser de 25 points de base (0,25%), le taux directeur de la Banque d'Algérie pour le fixer à 3,25%, et ce, à compter du 15 mars 2020. Les décisions prises lors de cette réunion sont de nature à permettre de libérer, pour le système bancaire, des marges supplémentaires de liquidités et mettre ainsi, à la disposition des banques et établissements financiers des moyens additionnels d'appui au financement de l'économie nationale à un coût raisonnable. La portée de ces mesures reste néanmoins mesurée au regard de l'état actuel des entreprises et de l'impact de l'épidémie de coronavirus. La crise économique que vit le pays depuis 2014 s'est aggravée au point de mettre les entreprises, en particulier les plus petites d'entre elles, les PME, en sérieuses difficultés de trésorerie. Dans ce contexte économique fortement dégradé et en l'absence de perspectives favorables à court terme, les entreprises algériennes, et en particulier les PME, observent chaque jour les effets de plus en plus négatifs de cette crise. La baisse de la commande publique et le blocage de certains budgets ont entraîné des crises de liquidités en cascade. En l'espace de quelques mois, tous les secteurs de l'économie se sont trouvés affectés par une baisse d'activité au point de voir les organisations patronales communiquer des chiffres de pertes d'emplois par centaines de milliers.