L'annexe d'Oran relevant de l'Institut Pasteur d'Alger, installée à Es-Seddikia (Cave Gay), est entrée en service hier pour assurer les tests de dépistage du coronavirus et détecter d'éventuels cas pouvant survenir dans la région ouest du pays. Cette annexe pourra délivrer les résultats des tests au bout de trois à quatre heures et contribuera, au même titre que celles de Constantine, d'Ouargla et de Tamanrasset, à soulager la pression sur l'institut-mère qui avait traité en un mois plus de 1 200 échantillons suspectés porteurs de Covid-19. Le 10 mars dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid avait indiqué que "les pouvoirs publics ont décidé l'ouverture d'annexes régionales pour atténuer la pression sur le laboratoire de référence relevant de l'Institut Pasteur (Alger)", soulignant que "l'annexe d'Oran est fin prête". Pour rappel, Oran a enregistré six cas de coronavirus, tous importés de France ou d'Espagne depuis le début de la pandémie. Ces cas concernent des personnes ayant séjourné dernièrement à l'étranger. Il s'agit d'un homme de 28 ans et de son épouse de 20 ans revenus d'Alicante en Espagne, un homme, âgé de 78 ans qui, lui, était en France, le quatrième cas est celui d'un des 648 passagers du ferry El-Djazaïr 2, en provenance de Marseille, qui avait accosté, mercredi dernier, le port d'Oran. Les voyageurs avaient été transférés vers le complexe touristique des Andalouses pour un confinement sanitaire de 14 jours. Pourtant, des informations nous parvenant du complexe font état de la libre circulation des employés des Andalouses qui ont été en contact avec les confinés ces quatre derniers jours. Le dernier cas est celui d'un jeune de 28 ans qui est rentré, dernièrement, au pays. Ils ont été mis en isolement au service infectieux du Chuo. Le premier cas de coronavirus détecté est un médecin de 39 ans qui avait séjourné en France. Par ailleurs, le personnel de l'EHU 1er-Novembre et celui du Chuo ont protesté ces dernières 24 heures pour dénoncer l'absence de moyens mis à leur disposition alors que le reste de la population a du mal à assimiler les directives l'enjoignant de rester dans son domicile pour éviter la propagation du virus. Depuis 48 heures, les véhicules de la police, de la gendarmerie et de la Protection civile sillonnent la ville pour inviter les Oranais à se conformer au confinement et à ne sortir qu'en cas de nécessité.