L'institution de la justice ne connaît pas de répit, même en ces temps de confinement dû au Covid-19. Ainsi, jeudi, les tribunaux de plusieurs villes du pays ont traité plusieurs affaires liées exclusivement au hirak, même si les verdicts et les jugements attendus ont été ajournés. Ibrahim Daouadji, placé sous mandat de dépôt le 19 mars dernier par le procureur du tribunal de Sidi M'hamed, a été jugé jeudi. Le procureur a requis 3 ans de prison ferme contre lui, le juge a décidé de renvoyer le prononcé du verdict au 9 avril. Durant la même journée, la même institution a décidé de différer le jugement de plusieurs manifestants arrêtés le 29 février dernier au 7 mai prochain. Il s'agit de Daid Mohamed, Meslem Ismaïl, Bekakria Nabil, Madani Mohamed, Hassid Ouali-Saïd, Moussa Adel et Cherif Nassim. À Biskra, Fahd Nouari a été placé, jeudi, sous mandat de dépôt par le procureur du tribunal de Sidi Okba. À noter que Fahd Nouari a été vite présenté devant le juge en comparution immédiate. Son procès est programmé pour dimanche 5 avril. Durant la même journée, le verdict de l'affaire de l'ancien commandant de l'ALN, Lakhdar Bouregaâ, a été attendu au tribunal de Bir Mourad Raïs, mais il a été renvoyé à une date ultérieure. Le procès de l'ex-détenu Mohamed Yahiaoui est également renvoyé. À noter aussi que le procès de l'ex-détenu de Biskra, Mohamed Amine Benalia, relaxé par la cour de Biskra après une condamnation en première instance à 18 mois de prison ferme, en janvier, a été renvoyé à une date ultérieure. À préciser que les reports décidés par les juges ont été motivés par la décision du ministère de la Justice d'ajourner tous les procès, exceptés ceux ayant trait à la privation de liberté, à une date ultérieure pour cause de coronavirus. Sauf qu'à défaut de relaxer les prévenus, la machine judiciaire continue de convoquer des animateurs du mouvement populaire.