L'on sait déjà que, depuis que le confinement a été imposé à la mi-mars, les footballeurs sont contraints de s'entraîner individuellement et à distance, selon des programmes préalablement transmis, et suivis de près par leurs différents staffs techniques et ce, par le biais de la visioconférence. Et si les joueurs de champ sont astreints à des exercices variés de remise en forme où le ballon et le travail en groupe se font malheureusement désirer, voilà que la tâche des gardiens de but est encore plus complexe du fait que ce poste particulier nécessite un travail spécifique qui exige des accessoires adéquats et surtout un coach en place pour exécuter des mouvements appropriés. À ce titre, l'entraîneur des gardiens de but de la JSK, Omar Hamenad, a tenu à nous confier que "ce n'est pas facile d'entraîner des gardiens de but à distance et ce n'est pas évident qu'ils puissent travailler en solo, car c'est un travail spécifique qui demande une grande motivation, une énorme charge de travail et surtout la présence d'un coach attitré et d'un matériel adapté". C'est que Hamenad en connaît un bout, lui qui a pratiqué le football de haut niveau pendant une bonne vingtaine d'années à la JSK, au MCA, au RCK, à la JSMB, au WAT, pour finir sa carrière dans les deux clubs rivaux de Batna, le CAB et le MSPB, tout en ayant collectionné plusieurs titres nationaux et africains avec la JSK et le MCA et en ayant profité d'une longue carrière internationale, agrémentée d'une bonne trentaine de sélections en équipe nationale de 1995 à 2000 et d'une participation aux trois CAN, de 1996 en Afrique du Sud sous la direction d'Ali Fergani, de 1998 au Burkina Faso avec Abderahmane Mehdaoui et en 2000 au Ghana sous la houlette de Nasser Sandjak. "Si j'ai réussi à me maintenir pendant une bonne vingtaine d'années dans le football de haut niveau tout en ayant pris part à trois CAN successives de 1996 à 2000, c'est grâce à un travail colossal et régulier qui a nécessité de gros sacrifices sur le terrain et dans les salles de musculation, tout cela, sous la conduite et la surveillance d'un entraîneur spécialisé", dira encore Hamenad. "Cela, pour avouer que l'entraînement à distance d'un gardien de but est pratiquement impossible, si ce n'était le souci de mise en forme physique en attendant des jours meilleurs car, pour le moment, le seul souci est de protéger la santé de tout un chacun en cette période très difficile", conclut l'entraîneur des gardiens de but de la JSK, qui s'efforce tout de même d'appeler régulièrement son keeper n° 1 Benbot et ses deux jeunes gardiens Haddid et Hamdad pour les motiver du mieux qu'il peut.