Résumé : Ses sœurs accourent en entendant leur mère crier. Celle-ci est très remontée contre son fils et son amie. Houari parle du danger qu'ils courent s'il ne fait rien de concret. Sans surprise, Khadidja rejette la faute sur Samira. Narimène prend d'emblée le parti de son frère. Si Khadidja ne craignait pas pour la vie de son fils, elle aurait enquêté sur sa future belle-fille et sa famille. Elle n'aurait pas accepté aussi facilement… Houari embrasse sa mère sur le front et lui promet de vite revenir. Il prend la route, heureux et soulagé d'avoir eu sa bénédiction. Mais sa joie est de courte durée. À peine a-t-il du réseau que le message de Rahima lui parvient. Il s'arrête pour le lire. "Rentre vite. Je viens d'apprendre que Radia a été confiée à des parents de sa défunte mère adoptive. Samira est dans tous ses états. J'ai peur qu'elle ne se fasse du mal. Je ne peux pas rester avec elle pour des raisons que tu connais. Rentre vite. J'ai vraiment peur pour elle. Il n'y a que toi qui peux la réconforter !" Houari tente de joindre Samira mais le portable est fermé. L'inquiétude le gagne. Rahima n'est pas du genre alarmiste. Ce n'est pas sans raison qu'elle le prie de rentrer. Samira ne doit pas rester seule. Il sait combien elle tient à sa fille. Il a menti à sa mère pour qu'elle prépare leur mariage rapidement, pour qu'ils puissent adopter Radia sans même prendre le temps d'effectuer les tests ADN. Il rappelle plusieurs fois, en vain. Il décide de rentrer à Blida. Il n'a pas le temps de retourner chez lui pour les mettre au courant et leur expliquer ce qu'il y a de si urgent. Il appelle son jeune frère Kamel qui travaille en ville et le prévient de son départ. - Dis à mère que j'ai une urgence et que je reviendrai bientôt. - Mais c'est quoi l'urgence ? Tu connais notre mère, elle voudra en savoir plus. Qu'est-ce que je lui dirai ? - Ils ont besoin de moi à l'hôpital. Dis-lui que je reviens ce week-end. Houari conduit pendant des heures. Quand il arrive à Blida, il est bien tard. Le portail de la villa est fermé. Il est obligé de réveiller le vieux couple. Hadj Ameur vient lui ouvrir. - Khir inchallah ! Qu'est-ce qui t'amène ? Tu as vu l'heure ? - Je m'excuse, mais je ne pouvais pas attendre le matin. Est-ce que vous avez vu Samira ? Elle ne répond pas au téléphone. Je suis inquiet. J'ai roulé comme un fou. S'il vous plaît, allons la réveiller. - Ce n'est pas une heure pour la réveiller. Cela peut attendre le matin. Mais Houari insiste tant que le vieil homme finit par céder. Ils montent à l'étage où vit Samira. Ils frappent longtemps à la porte. - Elle doit dormir profondément, excuse Hadj Ameur. - Ce n'est pas possible. Nos coups pourraient réveiller un mort. Je vais forcer la serrure. - Hé, du calme ! J'ai une clé chez moi. Le vieil homme retourne chez lui et rapporte un jeu de clés. Il frappe à nouveau puis ouvre. L'appartement est silencieux et plongé dans l'obscurité. Il allume et s'arrête en trouvant Samira dans le salon inconsciente, une boîte de pilules vide non loin d'elle. - Oh non !, s'écrie Houari, tout en saisissant son pouls. Non ! Qu'est-ce que tu as fait ? Il lui fait un massage cardiaque et dès qu'il sent son pouls repartir il la prend dans ses bras. - On ne peut pas attendre les secours. Je l'emmène aux urgences. Aidez-moi. Il la porte à sa voiture. Hadj Ameur a pris place à l'arrière et la maintient assise. - Elle est glacée. Fais vite ! Les rues sont vides. Il n'y a pas un chat dehors. Le trajet jusqu'aux urgences ne prend pas longtemps. Il y a quelques malades qui attendent de voir le médecin urgentiste. L'agent de sécurité reconnaît Houari. - Docteur, que lui est-il arrivé ? - Overdose de médicaments… Je pense qu'elle a tenté de se suicider.
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.