Résumé : Rahima est venue lui apprendre que Radia a été confiée à des parents de sa défunte mère adoptive. D'après ce qu'on lui a dit, la psychologue et l'assistante sociale sont pour beaucoup dans la décision de la directrice. Samira est bouleversée. Elle perd une nouvelle fois sa fille qu'elle vient de retrouver. Rahima a mauvaise conscience, en la laissant seule. Elle a bravé l'interdiction de son mari. Elle ne devrait pas être là… À des centaines de kilomètres de là, Houari profite d'un moment où il est seul avec sa mère Khadidja pour aborder le sujet crucial. Dès qu'il lui a parlé de ses intentions de se marier, elle saute sur l'occasion pour lui proposer des filles "bien" que la famille connaît. - Il y a ta cousine, ma chère nièce Amel. En plus d'être de la famille, elle est belle et instruite. Elle enseigne au collège et est en âge de fonder un foyer. Et… - Oublie-la. Tu sais que mes cousines maternelles et germaines sont comme des sœurs pour moi, l'interrompt Houari. S'il te plaît, ne te casse pas la tête. C'est moi qui me marie, pas toi. - Je suis ta mère et laisse-moi t'aider dans ton choix. Je vais trouver la perle rare qui fera ton bonheur et le nôtre, lui assure-t-elle. Si tu veux, j'en parle à ton père. Je suis sûre que lui aussi connaît des filles à te proposer ! - Mais tu n'as rien retenu de ce que je t'ai dit. J'ai déjà quelqu'un. Je suis venu pour avoir votre bénédiction et pour que vous m'accompagniez chez sa famille. Samira est infirmière. Elle est belle, calme, très respectueuse. Je sais que si tu acceptes de la connaître vous pourrez avoir une relation harmonieuse. Tu auras une fille, en plus. Tu seras sa mère et je peux jurer qu'elle ne fera rien sans ton consentement. Elle sera aux petits soins pour toute la famille. - Pfff… Tu changeras d'avis en voyant celles que je vais te proposer. - Yemma, crois-moi, pas besoin de chercher. C'est une fille bien et je te jure que c'est elle la perle rare que tu souhaites me trouver. Je t'en prie, je suis si heureux et je veux partager mon bonheur avec vous. Je t'en prie ! Si tu m'aimes vraiment, tu l'accepteras et tu convaincras mon père de m'accompagner chez sa famille. - Et si je refuse ? - Tu ne me reverras plus, répond-il. Déjà qu'on ne se voie pas beaucoup. Je te laisse jusqu'à demain pour te décider. Si tu es d'accord, je resterai quelques jours de plus, sinon je repars demain. - Non, ne pars pas ! Khadidja connaît bien son fils et sait que rien ne l'arrêtera. Ils ont toujours eu des relations tendues et, s'il repart fâché, elle sait qu'il ne reviendra plus. C'est la première fois qu'il lui parle de son envie de se marier. Il n'est pas du genre à renoncer à ce qu'il veut. Il a toujours obtenu ce qu'il voulait. Il ne changera pas maintenant. - Je lui parle dès ce soir, promet-elle. Quand veux-tu te marier ? Dans un an ? Deux ans ? - Non, s'écrie Houari. Un mois, deux mois tout au plus. - Pourquoi ? Il n'y a pas le feu ! Il nous faut du temps pour nous préparer et tout organiser. Pourquoi es tu si pressé ? - Je n'ai pas le temps, répond-il. Je ne peux pas t'expliquer. Pas maintenant… Mais je dois faire vite. Il voudrait sortir mais sa mère l'en empêche. - Non ! Non ! Tu ne dois rien me cacher. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi veux-tu te précipiter ? Est-ce que… ? Qu'est-ce que tu as fait ? lui reproche-t-elle. - Yemma, dit-il en baissant la tête, on ne peut plus attendre. Je t'en prie, ne me pose pas trop de questions. Aide-moi ! On ne peut plus perdre de temps. Khadidja, sous le choc, se prend la tête. Houari la laisse penser et croire qu'il y a vraiment urgence. Elle s'emporte et l'aurait bien giflé. - Mais qu'est-ce qui vous a pris ? Vous ne pouviez pas vous retenir ? Tu vois dans quelle situation tu te trouves ! Dans quelle situation tu nous mets ! Tu me déçois ! Tu sais ? Je t'ai cru et je commençais même à avoir de la sympathie pour elle ! Tu as tout gâché. Vous avez tout gâché.
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