Le prix du WTI américain était en forte hausse, hier, après deux jours de chute, aidé par la perspective d'un déconfinement synonyme de reprise, au moins partielle, de l'activité économique et donc de la demande en pétrole. Vers 16h GMT, le cours du baril américain de WTI pour livraison en juin gagnait 32,09% par rapport à la clôture de mardi, à 16,30 dollars. Il reste cependant inférieur de plus d'un dollar et demi à son prix de clôture vendredi dernier, après une dégringolade de 25% lundi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour juin valait dans le même temps 23,01 dollars à Londres, en hausse de 9,68%. "Les politiques des banques centrales et les espoirs d'une sortie de crise ou du moins d'un déconfinement, relativement rapide, donnent un peu de répit au prix du pétrole", a indiqué Carlo Alberto De Casa, analyste d'ActivTrades, une vision partagée par plusieurs experts dont son homologue de RBC Al Stanton. Pressés de relancer l'économie, plusieurs pays européens ont dévoilé, prudemment, des plans de déconfinement progressif et réversible afin de ne pas relancer l'épidémie de coronavirus qui continue de faire des ravages dans le monde sur les plans sanitaire et économique. Les prix exceptionnellement faibles du brut persisteront toutefois "jusqu'à ce que des réductions de production suffisantes allègent la pression sur les infrastructures de stockage, proches de la saturation", ont cependant rappelé mardi les analystes de Moody's dans une note. Les cours du pétrole "rebondissent pour l'instant mais le carnage n'est pas terminé", assure de son côté Craig Erlam, de Oanda. "Si le marché devient de moins en moins liquide au cours des semaines à venir, à l'approche du terme du contrat en cours, une volatilité encore plus importante est probable", a-t-il ajouté. Les acteurs du marché regarderont également du côté des Etats-Unis où l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiera à 14h30 GMT ses chiffres hebdomadaires. Les analystes anticipent une hausse médiane de 11,9 millions de barils des réserves de brut, qui évoluent déjà à des niveaux proches de leur plus haut historique.