Usant de son droit d'éclairer l'opinion et de donner une information juste, dénuée de tout mensonge, et en vertu des articles 103 et 104 de la loi organique fixant les principes et les règles de l'exercice du droit à l'information et à la liberté de la presse, la Fédération algérienne de football apporte un démenti formel au contenu de l'article signé par le journaliste Samir Lamari, publié le 28 avril 2020 sous le titre "Libre circulation des joueurs nord-africains : c'est une décision de l'Unaf et non pas de la Tunisie", et vous prie d'insérer la mise au point suivante : 1 L'auteur de l'article ne s'est pas documenté, notamment en recourant au communiqué de la FAF de l'époque (http://www.faf.dz/lunaf-etudie-la-possibilite-dun-libre-transfert-des-joueurs-de-sa-zone/), où l'on pouvait lire clairement : "En marge du congrès extraordinaire de la CAF qui s'est déroulé en Egypte, une réunion entre les présidents des associations membres de l'Union nord-africaine de football (Unaf) s'est tenue et a donné lieu à des décisions ‘importantes', comme cet accord de principe concernant le libre transfert de joueurs entre les différents pays de la zone qui a été adopté par les membres du bureau exécutif. Les joueurs ‘nord-africains' peuvent ne plus être considérés comme ‘étrangers si un accord final sera pris lors de l'assemblée générale de l'Unaf en novembre 2018." 2 De ce qui précède, il est clair que le principe retenu par les cinq fédérations de l'Unaf était conditionné par un accord final qui devait être pris lors de l'assemblée générale de l'Unaf en novembre 2018. Or cette décision n'a jamais été validée, comme l'affirme l'auteur de l'article dans ce passage : "Le projet a été du reste concrétisé en janvier 2019, après une dernière consultation technique au mois de novembre au sein de l'Unaf. La fédération tunisienne a été la première à appliquer la décision. Grâce à cette disposition, beaucoup de joueurs algériens ont rejoint le championnat tunisien." 3 La FAF a saisi officiellement la Fifa en date du 20 avril 2020, pour porter une réclamation qui est en fait celle de plusieurs clubs algériens, remettant en cause la réglementation promulguée en 2019 par la Fédération tunisienne de football, considérant les joueurs issus de la zone 1 (Unaf) comme n'étant pas des étrangers, comparativement à d'autres joueurs, notamment ceux venant d'autres pays d'Afrique, et ce, en s'appuyant sur l'article 4 des dispositions générales des statuts de la Fifa sur la discrimination. 4 Contrairement à l'affirmation de l'auteur de l'article qui souligne : "Or la Fifa ne peut pas s'inscrire en porte-à-faux par rapport à la libre circulation des joueurs. Il faut rappeler que l'Unaf n'est pas la seule instance régionale qui a recours à ce genre d'exceptions." En réponse : non seulement la Fifa a appuyé la requête de la FAF, mais la zone Unaf ne peut en aucun cas être comparée à l'Union européenne dont la libre circulation des footballeurs obéit à d'autres lois et règles (traité de Maastricht et l'accord de Schengen entre autres), en dehors de l'arrêt Bosman. 5 Contrairement à l'affirmation de l'auteur de l'article, l'Algérie et la FAF n'ont signé aucun accord. Et la FAF ne s'est donné aucune liberté de ne pas appliquer cette règle, car les membres de l'Unaf devaient régler au moins deux préalables auprès de leurs autorités : la législation du travail concernant la libre circulation et le séjour des joueurs, et le transfert de la devise. 6 Enfin, la FAF, consciente et responsable de préserver les intérêts du football national, ne peut pas s'engager sans avoir l'accord préalable du ministère de la Jeunesse et des Sports et des pouvoirs publics.