Le patron d'Occidental Petroleum n'a pas exclu l'idée d'une revente des actifs d'Anadarko en Algérie, en coordination avec les autorités algériennes. Lors d'une visioconférence organisée jeudi 7 mai, consacrée à la présentation des résultats du premier trimestre 2020, la direction d'Occidental Petroleum (Oxy) a évoqué les actifs d'Anadarko en Algérie, déclarant que "si une offre intéressante nous est faite, nous n'allons pas la refuser. Et que cela se fera en coordination étroite avec les autorités algériennes". Ainsi, Oxy ne perd pas espoir après l'échec de la transaction avec Total et semble donc toujours disposé à négocier la vente des actifs d'Anadarko en Algérie si le groupe venait à recevoir une offre. Mais, en attendant, la direction d'Oxy affirme continuer à opérer en Algérie, soulignant avoir mis au point "une stratégie de développement" de ses sites dans le pays, prévoyant d'investir "environ 30 millions de dollars et de générer 100 millions de dollars de cash-flow libre, sur la base des prix actuels du Brent". Occidental Petroleum estime que l'Algérie est "un atout majeur", mais ne referme pas définitivement la porte à la cession de ses actifs dans le pays. La compagnie américaine note par ailleurs qu'elle n'est pas la seule à avoir rencontré des difficultés à vendre des actifs en Algérie, citant, en exemple, le cas d'Energean Oil & Gas qui avait accepté d'acquérir les participations d'Edison en Algérie, en octobre 2019, mais qu'elle n'a pas réussi à faire aboutir la transaction, faute d'approbation de la part de Sonatrach. Les actifs d'Anadarko en Algérie représentent environ 260 000 barils par jour (bpj), soit plus de 25% de la production nationale de brut estimée à un million de barils par jour. Au cours du premier trimestre de l'année, la production en Algérie de la compagnie américaine Oxy a totalisé 54 000 barils de pétrole par jour. Mardi dernier, le groupe pétrolier français Total a indiqué avoir été informé par Occidental qu'il ne pourrait finalement pas acquérir les actifs pétroliers et gaziers d'Anadarko en Algérie. Cette information a été révélée par le P-DG de l'entreprise, Patrick Pouyanné, lors d'une vidéoconférence consacrée à la présentation des résultats du premier trimestre de son groupe. En mai 2019, Total avait conclu un accord de 8,8 milliards de dollars (environ 8,1 milliards d'euros) avec la compagnie américaine pour mettre la main sur de nombreux projets dans plusieurs pays d'Afrique, dont l'Algérie. Un jour plus tard, le ministre de l'Energie Mohamed Arkab a affirmé, dans un communiqué, avoir donné son accord à la compagnie Occidental Petroleum pour le maintien de la société Anadarko Algeria Corporation (ACC) dans le contrat d'association avec Sonatrach sur l'exploitation du périmètre de Berkine. Le contrat d'association comprenait "la recherche" et "l'exploitation" des hydrocarbures sur le périmètre contractuel situé dans "les blocs 404 et 208 de Berkine". Le communiqué ajoute que l'entreprise américaine a informé le ministre de l'Energie de sa "nouvelle approche stratégique et de son engagement à poursuivre les activés d'AAC en Algérie".