Des nouveaux raids aériens et à l'artillerie lourde ont visé, pour la troisième journée consécutive, des quartiers résidentiels de la capitale Tripoli, tuant au moins deux personnes et blessant d'autres, selon un bilan provisoire de l'opération "Volcan de la colère" du Gouvernement d'union nationale qui accuse le général Khalifa Haftar. "La milice terroriste de Khalifa Haftar a bombardé des quartiers résidentiels à proximité de l'aéroport de Miitiga et de Bab Bin Ghashir, avec plus de 80 roquettes, faisant deux morts et plusieurs blessés, selon un premier bilan", lit-on sur le compte officiel de cette opération. Cela porte le bilan des victimes civiles à 17 au moins, selon notre décompte, en l'espace de trois jours. Dans un premier bilan des dégâts matériels recensés, l'opération du GNA a affirmé dans un court communiqué que "des incendies se sont déclarés dans un hangar et les réservoirs de carburant de l'aviation, des véhicules de la Protection civile ont été détruits et des dommages importants au niveau du terminal pour les passagers. Deux avions de type Airbus A320 et A330 ont été endommagés par les éclats d'obus, les mettant hors d'usage". L'entreprise de Briga pour la distribution des produits pétroliers a confirmé que ses réservoirs de kérosène ont été endommagés par des raids contre l'aéroport de Miitiga, qui fait l'objet d'attaques régulières de l'homme fort de l'Est. Des sièges de sociétés de manutention ont aussi subi d'importants dommages, selon l'opération du GNA. Vendredi, quatre membres d'une même famille sont morts après un tir de roquette contre Aïn Zara, un quartier résidentiel du sud de Tripoli, selon un bilan officiel. La veille, quatre autres civils ont péri dans une série de tirs, à proximité des ambassades italienne et turque à Tripoli, mais le porte-parole de Haftar, Ahmed al-Mesmari, a nié toute implication dans cet incident meurtrier. Pour rappel, Khalifa Haftar a annoncé une trêve de manière unilatérale au début du Ramadhan, au lendemain du revers qu'il a subi dans l'ouest de la Libye. Mais le GNA l'a rejeté, affirmant n'accorder aucun crédit à une telle annonce, moult fois violée par le général à la retraite et bras armé des autorités parallèles de l'Est libyen.