Les citoyens de la commune d'Ath Mansour (50 km à l'est de Bouira) ont été mobilisés depuis le début de la crise sanitaire. Des représentants des villages et des quartiers se sont portés volontaires depuis la mi-mars, date de l'installation de la cellule de crise de l'APC, pour lutter contre la propagation du coronavirus. Tout a commencé par les campagnes de désinfection au chef-lieu communal, selon Nadir Betatache, président de l'association Jeunesse sans frontières. Les quartiers et les cages d'escalier des immeubles, les établissements publics, la poste, l'EPSP et la salle de soins ont été la cible des opérations de désinfection, lesquelles ont été suivies par la distribution de bavettes, de gants et de gel hydroalcoolique. Ainsi, les jeunes bénévoles ont décidé également de voler au secours des personnes ayant perdu leur travail après l'arrêt des activités décidé par le gouvernement. "Nous avons distribué des kits alimentaires au profit des 400 personnes de la commune qui ont arrêté le travail à cause du coronavirus. C'est un double panier estimé à 4 500 DA", a déclaré M. Betatache, qui affirme que ces personnes ont été recensées par les coordinateurs des villages et quartiers de la commune. La solidarité citoyenne ne se limite pas aux personnes impactées par le Covid-19. Les bénévoles se sont organisés depuis le début du mois de Ramadhan pour assurer la distribution des repas aux passagers et aux personnels de la polyclinique. "Nous préparons chaque jour 60 repas à emporter par jour au profit des routiers, des passagers et du personnel de la polyclinique de la commune", ajoute le président de Jeunesse sans frontières. La cellule de crise est engagée à poursuivre sa mission sur plusieurs fronts, notamment la lutte contre la propagation du Covid-19 et la prise en charge des familles démunies, surtout en ce mois sacré.