Avec une marge de manœuvre redevenue possible depuis le geste d'Hyproc de "lâcher" trois milliards de centimes, la direction du Mouloudia d'Oran a entamé, hier, la régularisation de la situation financière de son vestiaire. Mais pas de la façon la plus "classique" qui soit. En butte à d'énormes problèmes financiers, comme toute l'Algérie le sait vu que Cherif El-Ouazzani en parle à chacune de ses sorties médiatiques (et non médiatiques), la direction oranaise a, ainsi, prévu de convoquer ses joueurs par petites grappes afin de leur expliquer son mode de fonctionnement et sa démarche. Le bureau de Cherif El-Ouazzani compte surtout sur la compréhension des joueurs pour mener à bien sa mission. Une compréhension qui signifie tout simplement "renoncer à une bonne partie de leurs arriérés". "Je ne sais pas vraiment comment réagiront les joueurs. Car il ne s'agit pas seulement de faire un geste à propos des trois dernières mensualités, mais de toutes celles qui restent impayées à ce jour. Or, on peut logiquement demander aux joueurs de se montrer compréhensifs et d'accepter une baisse significative de leurs salaires des mois de mars, avril et mai. Autrement dit, depuis l'arrêt du championnat et le début du confinement instauré par l'Etat. Je ne vois, cependant, pas comment les joueurs accepteraient une baisse de 20, 30 ou 50% de leurs salaires des mois d'octobre, novembre, décembre, janvier et février !" s'interrogeait un membre de la direction mouloudéenne. Aux dernières nouvelles, le vestiaire oranais serait peu enclin à un tel sacrifice. Dans leurs discussions récentes avec un proche de Cherif El-Ouazzani, certains cadres du même vestiaire n'auraient, d'ailleurs, montré aucun enthousiasme à cette volonté de la direction de réduire la masse salariale "de cette manière". Les entrevues individuelles, entamées hier avec quelques joueurs natifs de la ville, ont à ce propos fini par montrer aux actuels responsables mouloudéens la difficulté de ce brûlant dossier. En position de force, réglementairement, puisque pouvant s'adosser à la CRL, les coéquipiers de Hamza Heriet n'ont pas encore dit leur dernier mot. Ni encore donné leur accord.