Des opérateurs économiques, à l'image de M. Abdelkrim Hassani, plaide pour “un grand programme et des actions vigoureuses de mise à niveau”. “Les véritables patrons vont s'affirmer”, soutient M. Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC) en évoquant, hier lors d'une conférence de presse, les répercussions de l'accord d'association sur les entreprises algériennes. Zaïm Bensaci se dit “très confiant”. Pourtant dans son introduction, le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME affirme que “l'entreprise a été malade et continue d'être malade, en raison de la vétusté de son outil de production”. L'ouverture économique induite par l'accord d'association serait pour le premier responsable du CNC “un challenge, un coup de fouet et une prise de conscience”. L'entrepreneur algérien sera mis en demeure de changer ses méthodes de gestion. “C'est une gestion moderne, un management moderne qui doit primer”, explique Zaïm Bensaci “se disant très confiant pour les véritables patrons”. Si l'argument du président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME tient la route, dans le sens où l'entreprise algérienne se doit de faire sa mue, l'environnement dans lequel elle évolue doit connaître une mise à niveau. Les contraintes bancaires, le marché informel, les difficultés d'accès aux fonciers et aux différentes infrastructures de base font que les entreprises algériennes ne pourront pas lutter avec les mêmes armes face à la concurrence étrangère. Sur ces aspects, les pouvoirs publics sont interpellés, même si le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME estime que le gouvernement, à travers le ministère de le Petite et Moyenne entreprise qu'il trouve “dynamique”, fait des efforts dans ce sens, en mettant en place des mesures d'accompagnement. Des mesures que M. Abdelkrim Hassani juge insuffisantes. “Il faudrait un grand programme et des actions vigoureuses de mise à niveau”, plaide M. Hassani. Une préoccupation partagée par le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME qui estime que “250 000 et 300 000 Pme-Pmi est insuffisant pour qu'il y ait une croissance durable. Il faudrait un million de petites et moyennes entreprises minimum pour atteindre 7% de croissance”. Dans la foulée, le premier responsable du CNC, organe consultatif, chargé de promouvoir la petite et moyenne entreprise, créé par décret exécutif du 25 février 2003, appelle à la mise en application des recommandations formulées lors des assises nationales de la PME organisées au Palais des nations, Club-des-Pins les 14 et 15 janvier 2004. Des recommandations qui suggèrent que des efforts supplémentaires doivent encore être fournis en vue d'assainir davantage le climat de l'investissement et le contexte des affaires. Il s'agit, entre autres pour rappel, de l'établissement d'un moratoire sur le principal de la dette des PME avec une période différée et un taux d'intérêt bonifié à l'effet de leur faciliter une relance et une croissance durables (dettes fiscales, parafiscales et bancaires). Sur le plan fiscal, le CNC avait proposé un allégement des charges fiscales et parafiscales par la suppression du versement forfaitaire (VF) et un allégement des cotisations sociales patronales de Sécurité sociale pour stimuler la création de l'emploi, pour consolider les activités existantes et favoriser l'investissement productif ainsi que l'octroi de primes d'encouragement aux PME créatrices d'emplois, selon un barème à déterminer. Meziane rabhi