Une semaine après l'entrée en vigueur de cette mesure, les citoyens de la localité continuent à lui tourner le dos. Par ignorance ou par inconscience, ou carrément par non-conviction, de nombreux citoyens continuent de braver cet interdit en circulant sans la moindre protection. Pourtant, le port du masque est rendu obligatoire à partir du premier jour de l'Aïd, suite à une décision du gouvernement. Cette décision stipule qu'"enfreindre cette obligation impérative exposerait les contrevenants à des sanctions légales" avec, en sus, une amende de 10 000 DA pour tout contrevenant. Cette obligation a cependant poussé certains à se protéger le visage souvent d'une manière aléatoire. Ils continuent ainsi à le mettre et à l'enlever, pour ensuite le remettre ou le faire descendre sous le menton, ce qui est contraire aux conditions du port du masque, selon les spécialistes. Pis encore, certains, quand ils le portent, le jettent après comme un simple objet dont on peut se débarrasser de n'importe quelle manière, alors qu'il peut être contaminé. Devant ces comportements, il est devenu courant de voir des bavettes jetées par terre, dans les cités comme en ville ou dans n'importe quel autre endroit. "C'est un risque de la jeter de cette manière, la bavette peut être contaminée", avertit-on pourtant. Autant dire qu'après le confinement, resté quasiment lettre morte eu égard aux violations répétées de ses règles depuis son instauration, le port du masque n'a presque suscité aucun intérêt. Serait-il un coup d'épée dans l'eau ? À cette interrogation, certains répondent, pour justifier leur refus de se protéger le visage, comme suit : "Si le virus était là, il aurait fait des ravages, au vu de ce que nous constatons dans ces comportements qui négligent les plus simples mesures de distanciation sociale et des gestes barrière." La non-disponibilité des masques de protection à des prix abordables reste l'un des principaux arguments qu'évoquent certains quand ils refusent de se protéger le visage. Les services de la wilaya, dans le but de rendre accessibles ces masques, ont distribué 100 000 unités, qui se sont rapidement épuisées. Notons qu'au-delà du refus des uns et des autres de porter une bavette dans un contexte qui s'apparente à un retour à une vie quasi normale avant même la levée officielle des mesures de confinement, le coronavirus continue de circuler à Jijel. Des cas sporadiques continuent d'être recensés, même si tout un foyer familial est apparu dans la localité de Bordj Ali, au sud-est de la wilaya. C'était la semaine passée, lorsqu'une vingtaine de cas, issus d'une même famille, a été enregistrée. Par ailleurs, et face à l'afflux des estivants sur les plages et le non-respect des mesures de prévention contre la propagation du coronavirus, les services de la Gendarmerie nationale sont intervenus, avant hier, pour rappeler les estivants à l'ordre. Ils leur ont tout bonnement demandé d'évacuer les lieux en vertu des mesures de confinement en vigueur depuis l'installation de cette crise sanitaire. Cela s'est passé notamment dans les plages de la crique et du grand phare, à la sortie ouest de la ville de Jijel, près de la RN43.